PORT-AU-PRINCE, lundi 8 août 2022– L’union nationale des normaliens haïtiens (UNNOH) dit craindre que la décision du ministère de l’éducation nationale de supprimer les classes fondamentales dans les Lycées ne pénalise les écoliers issus des couches défavorisées.
Dans une correspondance au ministre de l’éducation nationale, l’UNNOH lui demande, ‘‘pour le plus grand bien des parents et des élèves issus des masses défavorisées, de bien vouloir revenir sur la décision d’éliminer, cette année même, les classes de 7e, 8e et 9e Année Fondamentale au niveau des lycées du pays.’’
L’organisation souligne que la décision de séparer le fondamental du secondaire renvoyant à une disposition inscrite dans la ‘‘Réforme Bernard’’, ne représente pas en soi un problème mais sa mise en application exige une certaine préparation.
‘‘Dans cette perspective, il s’agit tout d’abord de mettre en place les écoles fondamentales complètes appelées à accueillir ces élèves qui ne seront plus désormais reçus dans les lycées’’, écrit l’UNNOH.
« Il n’est donc pas opportun, Monsieur le Ministre, de fermer cette année les classes de 7e Année Fondamentale dans les lycées. Dans le cas contraire, ce serait, au nom d’une prétendue application de la Réforme Bernard, exclure un grand nombre d’élèves qui seront par la suite exposés à devenir des enfants soldats grossissant ainsi la bande des gangs armés qui tuent, massacrent, kidnappent », lit-on dans cette correspondance.
L’UNNOH rappelle au titulaire de l’éducation sur l’urgente nécessité de résoudre avant la rentrée prochaine des classes un certain nombre de problèmes qui peuvent, outre la fermeture des classes de septième année fondamentale et autres, entraver la rentrée scolaire 2022-2023.
Au nombre de ses préoccupations, l’UNNOH souligne le problème de la nomination de tous les enseignants qualifiés et le paiement de tous les arriérés de salaire, celui du dysfonctionnement de la police d’assurance et du non octroi jusqu’à présent de la carte de débit, carte accordée aux autres fonctionnaires publics sauf à ceux du secteur éducatif ; la remise en retard des chèques qui devaient être livrés le 25 de chaque mois et qui sont, depuis un certain temps, remis au plus tôt le “40”, souvent le “50” et même le “55” ou le “58” du mois.