Port-au-Prince, mardi 28 septembre 2021– Fragilisées par la guerre constante des gangs, les familles les plus vulnérables de Martissant, du Bas de Delmas et de Cité Soleil n’ont pas les moyens pour envoyer dans d’autres écoles leurs enfants qui fréquentaient les écoles communales, presbytérales, nationales et les lycées, selon le constat du centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH).
Dans un document intitulé, ‘‘Droit à l’éducation : Martissant, Bas de Delmas et Cité Soleil jetés aux Oubliettes,’’ l’organisation rappelle que droit à l’éducation est indispensable à l’exercice et à la jouissance des droits humains ainsi qu’à la construction de la démocratie et de l’État de droit.
Il est consacré par la déclaration universelle des droits de l’homme (article 26), par le pacte international relatif aux droits sociaux, économiques et culturels (article 13) ratifié par Haïti le 8 octobre 2013, et par la Constitution haïtienne (article 32 et suivants), souligne le document.
Le CARDH déplore que le gouvernement de fait ignore la situation des enfants de ces zones à l’occasion de la réouverture officielle des classes, et n’obtempère pas aux obligations de respecter, de protéger et de mettre en œuvre les droits humains, universels, indivisibles, inaliénables et non discriminatoires.
L’organisation recommande au gouvernement de fait de prendre les dispositions nécessaires pour aider ces enfants à jouir progressivement de ce droit à l’éducation.
Aux partis politiques, dont l’objectif est de prendre le pouvoir, elle recommande de faire des propositions pour aider à remettre la situation de ces enfants sur la carte de l’opinion publique.
Quant aux groupes de société civile, le CARDH les exhorte à prendre en compte cette réalité dans leur démarche autour de la crise.