La CE-JILAP plaide pour une meilleure utilisation de la langue créole dans les actes officiels, a l’occasion de la journée internationale de la langue créole…

Local de l'Academie Creole

Port-au-Prince, jeudi 28 octobre 2021- A l’occasion de la journée internationale de la langue créole ce jeudi 28 octobre 2021, la commission épiscopale justice et paix (CE-JILAP) déplore que le créole continue d’être victime de préjugé, de mauvaise décision politique, de discrimination et de stéréotype.

Soulignant que quelques progrès ont été fait, la CE-JILAP note, cependant, que le créole n’a toujours pas trouvé tout à fait sa place ni utilisé de manière appropriée au niveau des décisions officielles de l’Etat.

La CE-JILAP estime qu’il y a une utilisation disproportionne du français par rapport au créole, alors que la constitution de 1987, les reconnait comme deux langues officielles du pays.

Cet organisme de défense des droits de l’homme de l’église catholique s’interroge sur la raison pour laquelle jusqu’en 2021, les textes étatiques et juridiques haitiens dont les programmes, plans, projets, lois, projets-lois, décrets-lois, arrêtés et jugements entre autres continuent d’être écrits en français seulement.

‘‘Pourquoi le ministère de l’éducation nationale ne traduit pas en créole tous les manuels scolaires du préscolaire jusqu’à l’université en passant par le fondamental, le secondaire et la formation professionnelle ?’’ se demande la CE-JILAP.

L’organisation se questionne également sur le ministère de la culture qui, selon elle, devrait fournir un appui technique et financier pour encourager les producteurs d’œuvres littéraires et artistiques en créole.

‘’Le budget consacré à l’académie de la langue créole permet-il à cette institution de bien remplir sa mission ?’’, s’interroge la CE-JILAP.

Elle souhaite que chacun, en ce qui le concerne, fasse tout ce qui est nécessaire afin le créole soit écrit, parlé, entendu et compris partout et en tout.