Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, le 25 janvier 2021 –(RHInews)- La Fondation Je Klere (FJKL) dénonce l’irrespect des engagements et obligations de l’Etat en ce qui a trait à une éducation de qualité accessible à tous en Haïti.
Dans une mise au point rendue publique à l’occasion de la journée internationale de l’éducation, le 24 janvier 2021, la FJKL dit relever que le droit à l’éducation, dans tous ses aspects, n’est pas garanti en Haïti.
Selon la FJKL, la nécessité d’une école de qualité formant des citoyens pour la République demeure une priorité en passant par une augmentation de l’offre scolaire dans le secteur public de l’éducation, la formation des maîtres et l’amélioration des conditions de vie des enseignants.
Cette école de qualité doit tenir compte également des politiques publiques conformes aux engagements internationaux pris par Haïti en matière d’éducation, la création d’un cadre d’intégration des gradués sur le marché du travail pour stopper la fuite des cerveaux, le renforcement et le développement de la capacité de l’Université d’Etat d’Haïti et les universités publiques en région.
La FJKL rappelle que le droit à l’éducation comprend également le droit à l’enseignement primaire obligatoire et gratuit, le droit à l’enseignement secondaire et supérieur accessible à tous et la liberté pour les parents de choisir des écoles pour leurs enfants.
Cet organisme de droits humains tire la sonnette d’alarme sur ce qu’il appelle les exclus du système universitaire public dans les ilots du territoire, notamment les bacheliers oubliés de l’Ile de la Gonâve, de l’Ile de la Tortue, de l’Ile-à-Vaches et aussi les exclus du système universitaire public sur la grande terre.
Aussi, tout en se questionnant sur les cas des gradués de l’Ecole Normale Supérieure, de l’Ecole Nationale de Géologie Appliquée, ceux du Bénin, du Sénégal, du Vénézuela et de Cuba, la FJKL attire l’attention également sur le calvaire des étudiants des quartiers placés sous l’emprise des gangs et le souci envers les plasticiens et finissants de l’Ecole Nationale des Arts.
La FJKL note que l’Etat n’a développé aucune politique d’emplois conséquente pour les jeunes gradués. Une situation qui est de nature à décourager l’attrait des jeunes pour la réussite par la formation spécialisée