Port-au-Prince, 9 septembre 2020- Le secteur public de l’éducation continue d’être paralysé dans plusieurs zones du pays en raison des mouvements de protestation des enseignants qui réclament de meilleures conditions de travail et un ajustement de salaire.
Les activités sont paralysées dans de nombreuses écoles publiques à Jérémie, aux Gonaïves, à Jacmel et à Port-de-Paix et à Port-au-Prince.
Certains écoliers n’auraient jamais assisté à un cours depuis la réouverture officielle des classes le 10 août dernier. Ce qui les pousse à manifester presque quotidiennement pour exiger la présence des enseignants dans les salles de classe.
Des lycéens qui doivent subir sous peu les examens d’Etat, ont manifesté en nombre imposant mardi aux Gonaïves et à Port-au-Prince. Pendant que les écoliers du public sont dans la rue, la nouvelle année scolaire a débuté le lundi 7 septembre dernier pour ceux du secteur privé.
‘’C’est une école à double vitesse, une école qui crée l’apartheid et l’exclusion scolaire et sociale, dénonce, le syndicaliste Franck Wilbert Georges de l’UNNOEH.’’
Parallèlement, les syndicats d’enseignants annoncent une nouvelle journée de manifestation pour le 14 septembre prochain afin d’exiger la démission du ministre de l’éducation nationale, le retrait des mesures de transfert prises à l’encontre de certains leaders syndicaux.
Josué Mérilien, dirigeant de l’Union Nationale des Normaliens d’Haïti (UNNOH) invite les autres secteurs du pays à rejoindre cette mobilisation pour réclamer entre autres justice pour Me Monferrier Dorval et toutes les autres victimes dont celles des quartiers populaires, le démantèlement des gangs armés qui massacrent la population et l’arrêt des actes de représailles contre les enseignants.
Selon Josué Mérilien, les enseignants protestataires ne reprendront les cours pas avant la satisfaction de leurs revendications relatives à un salaire de base de 75,000 (soixante-quinze) mille gourdes, l’intégration des normaliens ayant complété leur stage professionnel dans le système scolaire.