Port-au-Prince, 27 novembre 2020- L’économiste Fritz jean estime qu’il sera particulièrement difficile de stabiliser la gourde durablement sans consentir des investissements majeurs dans des secteurs de productions et créateurs d’emplois.
Parmi ces secteurs, il cite notamment l’agriculture qui pourrait contribuer à l’augmentation de la production agricole, la mise en valeur des terres et la création de beaucoup d’emplois pour résorber en partie le chômage chronique qui affecte la majorité de la population en âge de travailler.
‘’Il est vrai que le dollar a chuté ces deux derniers mois grâce en partie aux cent-cinquante (150) millions de dollars injectés sur le marché des changes par la Banque de la République d’Haïti (BRH), cela ne garantit pas la stabilité de la gourde pour une longue durée, selon l’ancien gouverneur de la banque centrale qui intervenait jeudi a l’émission ‘’Intersection’’ de radio Caraïbes.’’
Après avoir chuté de cent-vingt-cinq (125) gourdes à soixante-deux gourdes pour un dollar, le billet vert se change depuis plusieurs jours jusqu’à quatre-vingt-cinq (85) gourdes alors que la Banque de la République d’Haïti (BRH) fixe le taux de référence autour de soixante-cinq (65) gourdes.
Le dollar tend à repartir à la hausse alors que les prix des produits de première nécessité qui avaient connu une légère baisse ont recommencé à grimper.
La banque centrale a annonce cette semaine une nouvelle injection de dix (10) millions de dollars américains pour tenter de calmer le marcher des changes qui s’agitent sérieusement à un peu plus d’un mois de la fin de l’année 2020.
Selon M. Jean, toute baisse de la gourde par des mesures artificielles qui ne permettent pas de renforcer la production nationale et de générer la croissance économique, servirait plus à subventionner l’importation qu’à stabiliser la monnaie nationale.