Photo: Yanick Joseph, SPNH-17
Par JC,
Port-au-Prince, 20 juin 2020- (RHInews)- La policière Yanick Joseph vient de démissionner au sein de la Police Nationale d’Haïti (PNH), après une période plus ou moins mouvementée au cours de laquelle elle a eu des démêlés avec le Haut Commandement de la police pour “activités syndicales”.
En effet, Yanick Joseph a travaillé “dur comme fer” avec d’autres collègues policiers pour mettre sur pied une organisation syndicale au sein de la police, le Syndicat de la Police Nationale d’Haiti (SPNH-17). Une structure rejetée au départ, puis acceptée dans la douleur par la hiérarchie de la PNH et le gouvernement.
Dans cette lettre datéee du 15 juin 2020, Yanick Joseph dit avoir remis sa démission pour protester contre des représentants de l’Etat s’arrogeant le droit de traiter des policiers de terroristes et de voyous.
Elle faisait référence tout simplement à Lucmane Delille, Ministre haïtien de la Justice qui a eu à traiter publiquement des policiers “Fantômes 509” de délinquants et de terroristes. “Fantômes 509”, est une structure plus ou moins opaque au sein de la police, regroupant policiers de tous rangs et de différentes unités.
Passant en revue les multiples violations de droit dont les policiers font l’objet, la démissionnaire évoque entre autres le fait que les policiers n’ont pas droit au logement, à l’assurance de santé. Pis, ajoute-t-elle, les familles des policiers victimes sur le champ ont toutes les peines du monde à trouver de l’assistance auprès des responsables.
“C’est avec un sentiment de fierté et et de tristesse que je vous fais part de ma démission au sein de la PNH, écrit-elle au Directeur Général de la police, Rameau Normil.
Yanick Joseph fait l’objet de persécutions de la part de certaines autorités du pays, apprend-t-on. Elle fut l’objet d’une interdiction de départ de la part du Substitut du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Gulmail Nicolas, en date du 14 mai 2020. Fin texte