Yanick Joseph dénonce la présence de ”faux policiers” au sein de la police nationale qui commettent des exactions sur la population

Yanick Joseph, ex-policiere/SPNH-17

Port-au-Prince, 19 novembre 2020- Yanick Joseph, ex-coordonnatrice du Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH-17) dénoncé la présence de ‘’faux policiers’’ au sein de la police nationale qui auraient intégré l’institution, parfois deux ou trois ans, avant même d’avoir subi la formation requise.

Selon Yanick Joseph, certains crimes commis par des policiers notamment lors de manifestations populaires seraient imputables aux ‘’faux policiers’’ issus du milieu criminel, imposés par de gros bras politiques.

Au moins une personne a été tué et deux autres blessés par balles lors d’une manifestation anti-gouvernementale au Champ de Mars. Des policiers de la ‘’BOID,’’ une unité de la PNH ont passé leur véhicule sur deux militants de l’opposition qui circulaient à moto au Champ de Mars.

Madame Joseph invite les policiers qui ont intégré la police nationale par les voies régulières à se démarquer du comportement de ‘’certains délinquants’’ qui œuvrent, selon elle, a ternir l’image de l’institution et à se garder d’exécuter tout ordre manifestement illégal venu de leurs supérieurs hiérarchiques.

La syndicaliste exhorte les policiers à se comporter toujours de manière professionnelle en toute circonstance et à ne pas se livrer à des violations des droits humains sachant qu’ils sont issus du peuple et qu’ils doivent sécuriser la population qui exerce son droit constitutionnel à travers des manifestations sur la voie publique.

Yanick Joseph met en garde le nouveau directeur général a.i de la PNH, Leon Charles contre tout acte de représailles contre le SPNH-17 arguant que cette structure est conforme à la constitution qui garantit le droit syndical.

Madame Joseph invite M. Charles à ne pas suivre la voie de son prédécesseur, Rameau Normil qui dit-elle voulait démanteler le SPNH-17 et corrompre ses membres pour réduire les policiers syndiqués au silence.

Très remontée contre son ex-commandant en chef, Yanick Joseph qui se réjouit du remplacement de M. Normil a tête de la PNH, estime que ce dernier s’est montré incapable à diriger l’institution policière et s’était contenté à humilier et maltraiter les policiers pour faire plaisir a ses patrons politiques.

Elle invite Leon Charles à faire preuve de lucidité, de compétence, de leadership et d’esprit d’ouverture et de modernité pour diriger la PNH et surtout pour satisfaire les revendications des policiers trop longtemps méprisés et négligés alors qu’ils se sacrifient pour sécuriser la population.