Port-au-Prince, 6 mai 2021- Kidnappé depuis bientôt deux semaines à Delmas, Wilking Dicette, coordonnateur du conseil d’administration de la section communale de deuxième pleine, section de Petit-Goâve (Ouest), n’a toujours pas été remis en liberté en dépit d’une forte somme d’argent versée aux ravisseurs.
Les proches de la victime soupçonnent une main politique derrière cet enlèvement survenu quelques temps après que M. Dicette eut refusé de mettre sa maison à la disposition des autorités en place pour installer un bureau électoral devant accueillir le référendum sur la nouvelle constitution de Jovenel Moïse.
Selon ses proches, Wilking Dicette a été kidnappé pour son refus de promouvoir le référendum contesté de Jovenel Moïse.
C’est aussi le point de vue de Pierre Esperance, défenseur des droits humains qui relevé des indices probants sur le fait que l’enlèvement de Wilking Dicette est un cas classique de kidnapping d’Etat.
Selon les informations communiquées par le directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Wilking Dicette a été kidnappé par un gang a Delmas, mais il est gardé dans le fief d’un autre gang de la région métropolitaine, membre de la même famille…
Pierre Espérance estime que le kidnapping du coordonnateur du CASEC de deuxième pleine, est une action punitive du régime en place pour son refus de s’impliquer dans l’opération de propagande pour le référendum de la nouvelle constitution de Jovenel Moïse.
Selon M. Espérance, ce kidnapping a été opéré par des gangsters alliés au pouvoir en place qui, souligne-t-il, dans son entêtement à imposer une nouvelle constitution à la société, instaure une terreur d’Etat dans le pays.
Le militant des droits humains informe que le pouvoir en place continue d’alimenter les gangs armés qui se sont fédérés en arme, en munition et en argent alors qu’ils ont carte blanche pour kidnapper des citoyens afin de créer une psychose de peur généralisée pour réaliser ses projets de référendum et d’élections contestées.
‘’On ne devrait pas s’étonner de constater une légère baisse des actes de kidnapping dans les prochains jours après que Jovenel Moïse eut déclaré que 80% des enlèvements étaient d’origine politique, ce de manière à créer une perception que ce sont ses adversaires politiques qui en sont responsables, selon Pierre Espérance.’’
Il déplore également que la direction centrale de la police judiciaire n’accompagne pas les parents de Wilking Dicette dans leurs efforts pour obtenir la libération sa libération.
La police sait avec précision où la victime est gardée et qui l’a kidnappé, mais ne fait rien, selon Pierre Espérance pour faciliter la libération de Wilking Dicette.
Le directeur exécutif du RNDDH appelle la population et les progressistes a se soulever pour mettre fin au règne de la criminalité et de l’impunité en Haïti.