Une policière haïtienne tuée: Garry Conille au chevet d’autres policiers blessés…

Medjine Pierre, policiere...

PORT-AU-PRINCE, mercredi 28 août 2024- La Police Nationale d’Haïti (PNH) est de nouveau endeuillée par la perte de l’une de ses agentes, Medjine Pierre, qui a été abattue alors qu’elle se trouvait à bord d’un véhicule privé, en route vers son poste de travail. Ce meurtre tragique s’inscrit dans une série d’attaques violentes qui visent de plus en plus les forces de l’ordre, illustrant la gravité de l’insécurité en Haïti.

Medjine Pierre, une recrue prometteuse issue de la 28e promotion de la PNH, s’était engagée avec dévouement à servir et protéger la population. Son assassinat souligne les risques extrêmes auxquels sont exposés les agents de police, qui, au quotidien, font face à une violence croissante alimentée par des gangs armés. Ces gangs, en nette progression, opèrent principalement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, rendant le travail des policiers encore plus périlleux. Les proches de la victime et ses collègues espèrent que justice sera rendue et que cet acte ne restera pas impuni.

Dr. Garry Conille, premier ministre, visitant t un policier blesse

Ce mercredi, le Premier ministre Garry Conille a rendu visite aux policiers blessés lors d’opérations menées au Centre-Ville de Port-au-Prince. Ces policiers ont été touchés par balles dans l’exercice de leurs fonctions, un témoignage poignant de leur engagement face à une insécurité galopante. « Je tiens à les remercier, au nom de la population, pour leur dévouement », a déclaré le Chef du gouvernement, soulignant ainsi le sacrifice des agents de la PNH qui risquent leur vie chaque jour pour maintenir un semblant d’ordre dans un contexte de violence généralisée.

Le Premier ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à soutenir les forces de l’ordre durant cette épreuve difficile. « Le rétablissement de la sécurité est essentiel, et nous devons cela à nos agents qui risquent leur vie chaque jour », a-t-il affirmé, tout en soulignant l’urgence de renforcer les moyens mis à disposition de la PNH pour faire face à la montée en puissance des gangs armés.

Depuis le début de l’année, Haïti a connu une escalade sans précédent des attaques contre les infrastructures policières. Des commissariats ont été pris pour cible, des prisons ont été attaquées, et un nombre alarmant de policiers ont perdu la vie. Ces violences ne sont pas seulement des actes isolés, mais font partie d’une stratégie délibérée des groupes armés pour affaiblir les institutions de l’État et étendre leur contrôle sur des territoires de plus en plus vastes.

L’attaque contre la prison civile de Croix-des-Bouquets en février 2024, qui a conduit à l’évasion de centaines de détenus, et l’incendie du commissariat de Cité Soleil en avril dernier, ne sont que quelques exemples des défis colossaux auxquels la PNH est confrontée. Ces événements ont profondément ébranlé le moral des forces de l’ordre, qui se trouvent souvent en sous-effectif et manquent de moyens pour répondre efficacement à la violence endémique.

L’assassinat de Medjine Pierre vient s’ajouter à une liste de plus en plus longue de policiers tombés dans l’exercice de leurs fonctions, renforçant l’urgence de mesures concrètes pour restaurer la sécurité dans le pays. Les autorités haïtiennes sont appelées à intensifier leurs efforts pour combattre les gangs armés, rétablir l’ordre, et assurer la protection des citoyens, y compris des forces de l’ordre elles-mêmes, dans cette période critique pour la nation.