PORT-AU-PRINCE, vendredi 17 janvier 2025- Dans une analyse signée André Lafontant Joseph, l’agitation qui entoure la nomination de Mario Andrésol au poste de Secrétaire d’État à la Sécurité publique (SESP) est qualifiée de « malsaine ». Alors que le gouvernement de transition tente d’introduire des mesures visant à renforcer la sécurité, certains individus ou groupes, décrits comme des « pêcheurs en eaux troubles », s’emploient à semer la confusion et à créer des controverses artificielles.
L’auteur évoque d’abord une tentative infructueuse de provoquer une dissension au sein de la Police Nationale d’Haïti (PNH) en répandant une rumeur infondée sur une révocation imminente du Directeur Général de la PNH. Selon lui, cette manœuvre maladroite s’est rapidement dissipée, dévoilant des intentions sous-jacentes liées à la nomination de Mario Andrésol, une figure reconnue pour sa rigueur dans la lutte contre le banditisme.
Ces critiques, poursuit André Lafontant Joseph, s’appuient sur un projet d’arrêté présenté comme une menace aux prérogatives du Directeur Général de la PNH. Pourtant, il souligne que ce document, destiné à la discussion, ne contient aucun article permettant au SESP de s’immiscer dans les fonctions du DG ou de la PNH. Aucune disposition ne confère au Secrétaire d’État le pouvoir de révoquer le DG, d’intervenir dans ses décisions disciplinaires, de lui imposer une tutelle, ou encore de choisir les stratégies et tactiques de la PNH. Les seules obligations mentionnées concernent la production de rapports visant à informer le gouvernement sur l’avancement de la politique sécuritaire.
L’auteur réfute également les accusations selon lesquelles la nomination de Mario Andrésol reflèterait une tentative de politisation de la PNH. Il critique l’amalgame fréquent entre le concept d’apolitisme et celui de non-partisanerie, rappelant que toute orientation de gestion, y compris le combat contre les gangs ou leur tolérance, relève d’une politique. Il insiste sur la nécessité pour l’État de rompre avec les politiques du passé, accusées d’avoir toléré ou financé les gangs, et appelle au soutien des responsables décidés à combattre le banditisme.
Tout en dénonçant les insinuations infondées et les procès d’intention, l’auteur distingue les critiques constructives des attaques gratuites. Il salue notamment une mise en garde récente formulée par un colonel, qui a exprimé des préoccupations légitimes sur les risques de politisation de la PNH. Une telle vigilance est jugée nécessaire dans un contexte où les institutions de sécurité publique ont souvent été instrumentalisées à des fins partisanes dans l’histoire récente du pays.
L’article conclut en appelant à un « complot salutaire » des patriotes pour sauver Haïti, tout en dénonçant ceux qui, dans l’ombre, seraient dérangés par les efforts du gouvernement de transition visant à éradiquer les sources de la violence terroriste. Selon André Lafontant Joseph, les dernières décisions du gouvernement marquent une politique de rupture qui, bien qu’elle puisse nuire à certains intérêts, représente une lueur d’espoir pour un pays en quête de stabilité.
L’agitation entourant la nomination de Mario Andrésol est donc perçue comme symptomatique des tensions et des résistances qui accompagnent toute tentative de réforme dans un pays miné par l’insécurité et les intérêts divergents.
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