ISTANBUL, lundi 4 juillet 2022– Un tribunal turc a rejeté lundi une demande d’extradition du Jordanien, Samir Handal, recherché par la justice haïtienne pour son implication présumée dans l’assassinat du président Jovenel Moïse et a ordonné sa libération.
La 37e Haute Cour pénale d’Istanbul, qui a entendu l’affaire, avait rejeté à l’unanimité l’extradition de Handal, jugeant que “les raisons de son extradition n’étaient pas suffisantes”.
Quatre (4) mois après le meurtre de l’ex-président d’Haïti, l’homme d’affaires jordanien Samir Handal a pris un vol en provenance des États-Unis le 15 novembre pour rendre visite à sa mère en Palestine.
Cependant, après le décollage de l’avion, une notice rouge a été émise contre lui par Interpol pour la mort de Moise et il a été arrêté à l’aéroport d’Istanbul.
L’intérêt des enquêteurs pour Handal était né après qu’il eut été découvert que deux mois avant l’assassinat, il avait loué un bureau à Emmanuel Sanon, un médecin inculpé du meurtre de Moïse.
La police haïtienne a également affirmé en août que Handal avait organisé des “réunions à caractère politique” à son domicile de Port-au-Prince, auxquelles avait assisté Sanon.
Les avocats de Haendel ont déclaré au tribunal que leur client était innocent et que la notice rouge à son encontre avait été levée le 20 avril.
“J’ai loué un espace de bureau pour une clinique médicale pour le Dr Sanon”, a déclaré Handal au tribunal turc lors d’une audience le 30 mai.
“Je n’ai jamais assisté à aucune réunion, ni rien su. J’ai entendu parler de l’assassinat à la radio et sur les réseaux sociaux.”
Le journal turc Daily Sabah a souligné que Handal et ses avocats avaient fait valoir qu’il serait “torturé et tué” s’il était extradé vers Haïti.
Handal, qui a assisté aux audiences par liaison vidéo depuis la prison de haute sécurité d’Ankara Sincan, a pleuré et a levé les mains en l’air pendant que les juges lisaient le verdict, a rapporté Middle East Eye (MEE).
La décision de la justice turque de libérer Samir Handal, intervient quelques jours avant la commémoration du 1e anniversaire de l’assassinat de l’ex-président Jovenel Moïse.