PORT-AU-PRINCE, vendredi 17 janvier 2025 – Un projet d’arrêté non encore officialisé nommant l’ancien directeur général de la Direction Générale des Impôts (DGI), Miradin Morlan, au poste de chef de cabinet du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), sème la discorde au sein de cette instance déjà fragilisée.
D’après les informations obtenues par RHINEWS, cinq des sept conseillers ayant droit de vote, Louis Gérald Gilles, Laurent St-Cyr, Edgard Leblanc, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire, auraient proposé cette nomination en l’absence des deux autres membres, Fritz Alphonse Jean et Leslie Voltaire, président du Conseil, alors en déplacement dans le département du Sud, dans le cadre de la réouverture du Port de Saint-Louis du Sud.
Le projet d’arrêté, dont RHINEWS dispose d’une copie, énonce les dispositions suivantes :
“Article 1 : Monsieur Miradin Morlan est nommé chef de cabinet du Conseil Présidentiel de Transition (CPT).
Article 2 : Le présent arrêté sera enregistré et publié dans le journal officiel de la République, Le Moniteur.
“Article 3 : Le Premier ministre est chargé de l’exécution du présent arrêté.”
Cette proposition, si elle venait à être officialisée, risque de fragiliser davantage le CPT, qui fait déjà face à de des divisions internes. Outre ce nouveau conflit, le Conseil est confronté à une crise de légitimité liée à la présence en son sein de trois conseillers inculpés dans le cadre du scandale de corruption impliquant la Banque Nationale de Crédit (BNC). Ce scandale a alimenté des critiques sévères à l’encontre du CPT, offrant ainsi à ses opposants des arguments pour remettre en question sa crédibilité et son fonctionnement.
Cette nouvelle controverse pourrait accentuer les pressions externes et internes pesant sur le CPT, remettant en question sa capacité à remplir les missions qui lui ont été confiées dans un contexte politique et économique déjà tendu.