PETITE-RIVIÈRE, mercredi 25 mars 2025-Mardi, un officier de police kényan engagé au sein de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) a été mortellement blessé lors d’une opération en Haïti. Selon un communiqué officiel de la MSS, l’officier, identifié comme Bénédict Kabiru, avait initialement été porté disparu après qu’une embuscade ait visé deux véhicules blindés MRAP à Pont-Sondé, dans la région de l’Artibonite.
Les véhicules en opération avaient été dépêchés pour récupérer un véhicule de police blindé immobilisé dans un fossé, vraisemblablement creusé délibérément par des membres de gangs. Au cours de cette mission, l’un des véhicules s’est retrouvé bloqué et l’autre a rencontré des problèmes mécaniques. Alors que les équipes s’efforçaient de résoudre ces difficultés, elles ont été soudainement attaquées par des individus armés appartenant à un gang local. Des images diffusées en ligne montrent le corps de l’officier étendu au sol, bien que l’authenticité de ces images n’ait pas encore été vérifiée de manière indépendante.
La tragédie survient dans un contexte de montée en puissance de la violence à Haïti, où les gangs contrôlent désormais une grande partie de Port-au-Prince et étendent leur emprise sur des zones rurales stratégiques comme l’Artibonite. Cette attaque marque le dernier incident ayant coûté la vie à un membre des forces kényanes depuis le déploiement de la mission en juin dernier. Un précédent incident survenu le mois dernier dans la même région avait déjà fait un bilan fatal parmi les membres de la MSS.
Les autorités kényanes, conjointement avec leurs homologues haïtiens, ont lancé une enquête afin de faire toute la lumière sur les circonstances précises de cette attaque, qui soulève des inquiétudes quant à la sécurité des personnels déployés dans un contexte marqué par l’instabilité et la violence des gangs.
L’assassinat de cet officier souligne la complexité de la situation sécuritaire en Haïti, où la violence des gangs continue de s’aggraver, entraînant des déplacements massifs de population et perturbant des lignes d’approvisionnement essentielles. Dans un environnement où plus de 80 % de Port-au-Prince serait sous le contrôle des gangs, chaque incident renforce l’urgence d’une réponse internationale coordonnée pour tenter de restaurer l’ordre et protéger tant les civils que les personnels de sécurité engagés dans des missions de stabilisation.