Un journaliste de radio Ouanavision objet de menaces de la part du directeur départemental de la BSAP

Jean Rony Augustin, journaliste radio Ouanavision

Ouanaminthe, 23 novembre 2020- Jean Rony Augustin, journaliste travaillant à radio Ouanavision, dénonce des menaces de mort dont il affirme être l’objet de la part d’Ebel Julien, directeur départemental du Nord-Est de la Brigade de Sécurité des Airs Protégés (BSAP).

Jean Rony Augustin informe avoir commencé à recevoir des menaces de M. Julien après avoir donné la parole a des agents de cette entité spécialisée du ministère de l’environnement, chargée de la protection des airs protégés qui dénonceraient des pratiques de corruption sévissant au sein de l’institution.

La BSAP se comporte comme une véritable milice au service du pouvoir en place. Elle se charge de mener la répression contre les opposants au pouvoir dans le département du Nord-est et est accusée d’implication dans des exactions sur la population nordésienne.

Selon certains habitants du Nord-Est, la BSAP fait tout, excepte la sécurité des airs protégés telle que définit dans son mandat.

Le directeur départemental de la BSAP a été convoqué par le directeur général de cette agence gouvernementale, Jeantel Joseph, un allié fidèle du président Jovenel Moïse.

Vêtus d’uniforme militaire et lourdement armés, ces hommes de la BSAP qui auraient versé un frais d’inscription de trente (30) mille gourdes au moment de leur enrôlement, pavanent dans la région sous le regard impuissant des autorités judiciaires et policières qui n’ont rien fait pour les neutraliser.

En plus de la BSAP, il y aurait aussi un autre groupe armé, basé à ‘’Nan Mapou,’’ Ouanaminthe (Nord-Est), commune frontalière avec la République Dominicaine. Ses membres qui se réclament du PHTK, le parti présidentiel, sont accusés d’implication dans des actes répréhensibles contre les nordésiens.

D’autres témoignages font état de l’existence d’un autre groupe de civils armés, ‘’Lame Kosovo,’’ basée à Trou du Nord qui serait chargée d’exécuter de sales besognes pour le pouvoir en place. Ces témoignages laissent croire que ‘’Lame Kosovo’’ serait impliquée dans de nombreux crimes commis à Trou-du-Nord.

Ces groupes de civils armés auraient empêché, à plusieurs reprises, les nordésiens de manifester contre le président Jovenel Moise. Lors du mouvement ‘’pays lock’’ (pays bloqué) des membres de Lame Kosovo se sont permis d’entrer au commissariat de Trou-du-Nord pour maltraiter des jeunes manifestants qui y trouvaient refuges.

En raison de leurs relations privilégiées avec de hautes autorités politiques, ces civils armés se croient intouchables et au-dessus de la loi.