Un journaliste de radio Louanges à Trou-du-Nord menacé par des proches du pouvoir en place !

Jackson Florian, journaliste

Trou-du-Nord, 10 janvier 2021- Jackson Florian, journaliste présentateur à Radio Louanges, à Trou-du-Nord (Nord-Est) affirme être l’objet de graves menaces de mort de la part d’individus se réclamant du pouvoir en place.

M. Florian qui présente une émission d’analyses politiques sur la station, ‘’Hello Haïti,’’ dit avoir reçu des appels anonymes de gens s’identifiant comme des partisans du régime du PHTK qui lui reprochent notamment d’analyser la situation politique actuelle de manière très peu favorable au pouvoir.

Selon Jackson Florian, ses interlocuteurs anonymes qui ne lui laissent pratiquement jamais le temps de réagir, lui promettent de lui faire la peau pour avoir critiqué la gestion du président Jovenel Moïse notamment en ce qui a trait aux promesses non tenues de ce dernier.

‘’Ils m’accusent de vouloir déstabiliser le pouvoir et soulever la population contre le chef de l’Etat pour avoir signalé à plusieurs reprises dans mes émissions que le mandat constitutionnel du président Jovenel Moïse prend fin le 7 février 2021, selon l’article 134-2 de la constitution de 1987 amendée, souligne M. Florian.’’

Répondant aux questions de RHINEWS, Jackson Florian affirme que les menaces dont il fait l’objet se sont intensifiées depuis un mois. Il dit craindre pour sa vie et celle de sa famille.

Le journaliste déclare remarquer que les partisans du président Moïse dans le département du Nord-Est se montrent de plus en plus intolérants envers tous les journalistes qui gardent une certaine distance critique par rapport au comportement du pouvoir.

‘’Ce comportement, dit-il, est contraire à l’article 28 de la constitution qui garantit la liberté d’expression et à la démocratie. Ceci est la preuve que l’Etat de droit et les libertés fondamentales sont menacées dans le pays.’’

Un autre journaliste, Jean Rony Augustin de radio Wanavision, Jean Rony Augustin, a dénoncé en novembre 2020 des menaces de mort dont il affirmait être l’objet de la part d’Eberle Julien, directeur départemental du Nord-Est de la Brigade de Sécurité des Airs Protégés (BSAP).