Un groupe de partis politiques condamne la gouvernance “nihiliste et irresponsable” du pouvoir en place ayant conduit le pays dans le chaos…

Edgard Leblanc Fils, coordonnateur du CPT..

PORT-AU-PRINCE, jeudi 27 avril 2023- Le Collectif des signataires de la déclaration du 30 janvier déclare constater qu’un climat de chaos prend forme et s’installe dans le pays, dans l’indifférence et/ou la complaisance des autorités de facto qui occupent le pouvoir depuis près de 22 mois.”

Dans un communiqué, les partis regroupés au sein du Collectif, (UNIR, PITIT DESSALINES, PHTK, GREH, LAPEH, OPL, MOPOD), soulignent que “le mois d’avril 2023 est marqué par une exacerbation des actes de violence des gangs armés contre de paisibles citoyens dans des quartiers de Pétion-Ville, de Cité Soleil, de Cabaret, de Port-au-Prince, etc.. “

« Face à la posture irresponsable du Gouvernement de facto, le Collectif salue le courage et la détermination des simples citoyens qui, au péril de leur vie, appuient les forces de police qui résistent aux gangs armés », déclare le Collectif.

“Dans certains cas, le recours à l’autodéfense pourrait conduire à des excès regrettables et à des actes de lynchage extrajudiciaire qui sont intolérables dans un Etat de droit”, prévient le Collectif.

Le Collectif dit condamner “la gouvernance nihiliste et irresponsable des autorités de facto qui après environ 22 mois conduit et installe notre pays dans un chaos préjudiciable à l’existence de la Nation.”

“Ce Gouvernement, ajoute-t-il, sans légitimité et sans mandat, révèle son incapacité à faire régner l’ordre républicain et à créer les conditions politiques et sécuritaires pour une transmission pacifique du pouvoir à des élus légitimes issus d’élections inclusives et acceptables. Depuis son installation, le pouvoir en place a sciemment saboté toutes tentatives de solutions concertées à la crise. Il tente maintenant de se reproduire à travers un Accord mort-né dit « du 21 décembre 2022 » qui est déjà dénoncé par ses propres signataires”, soutient le Collectif.

Le Collectif déclare constater, comme beaucoup d’autres observateurs, une corrélation entre la montée des actes de violences par les gangs armés et l’inscription du dossier d’Haïti sur l’agenda de discussions des Institutions internationales ou régionales.

Cela semble participer de la volonté du Gouvernement de facto d’instrumentaliser les forums internationaux pour forcer le peuple haïtien et les forces politiques résistantes, à adhérer au plan de mise sous tutelle porté par l’accord du 21 décembre 2022, et qui est en exécution depuis 2004 par des Pays dits “Amis d’Haïti”.

Le Collectif dit renouveler “sa volonté de poursuivre avec les forces politiques, économiques et sociales la grande concertation nationale dans la perspective d’instaurer une gouvernance consensuelle sous la direction éclairée, patriote d’une équipe gouvernementale dotée de l’appui politique nécessaire pour encadrer la transition jusqu’à l’installation d’élus légitimes à la tête du pays.”