PORT-AU-PRINCE, mercredi 29 mars 2023- Guichard Doré, ex-conseiller de Jovenel Moïse estime le président défunt avait une vision claire pour combattre l’insécurité en Haïti.
Selon Doré, “le plan VIGICITOYEN institué par l’article 72 du décret portant création de l’agence nationale d’intelligence (ANI) est une échelle graduée d’appréciation des risques et des menaces encourus par la nation.”
“Avec le plan VIGICITOYEN, souligne-t-il, le président Jovenel
Moïse a voulu développer une culture de la vigilance et de la sécurité dans l’ensemble de la société afin de prévenir ou déceler, le plus en amont possible, toute menace et action attentatoire à la sécurité et prévenir les actes terroristes.”
« Le Chef de l’Etat a voulu assurer en permanence une protection adaptée des citoyens, du territoire et des intérêts du pays contre les actes destructeurs pour la sécurité collective », déclare Doré.
Selon lui, “en refusant de rendre opérationnelle l’agence centrale de renseignement – ANI- et de publier l’arrêté d’application du plan VIGICITOYEN, le gouvernement d’Ariel Henry n’est pas en mesure de qualifier la nature du problème de sécurité auquel fait face la nation. Si l’on ne peut pas nommer un problème, il est difficile de le résoudre.”
Doré estime que la population n’a pas une culture de sécurité individuelle et collective. Elle est privée de moyens lui permettant de faire face aux problèmes majeurs d’insécurité.
Sous l’administration Moïse, l’insécurité et la violence criminelle étaient rythmaient déjà le quotidien des haïtiens. Des crimes, des enlèvements contre rançon, des massacres, des viols collectifs entre autres ont été commis impunément, selon les organisations des droits humains.
Peu avant l’assassinat du président dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, la capitale haïtienne était assiégée par les gangs armés qui ne s’inquiétaient de rien, les opérations policières pour les déloger avaient échoué.