Un étudiant de l’école normale supérieure tué dans l’enceinte de l’établissement

Photo: Frantz Duval Bibliotheque de l'ENS, incendiee

Port-au-Prince, 3 octobre 2020- Grégory Saint-Hilaire, étudiant de l’école normale supérieure (ENS) a été tué par balle vendredi en fin d’après-midi, dans l’enceinte de l’établissement.

Ce crime qui révolte les camarades de l’étudiant accusent des agents de l’USGPN (Unité de Sécurité General du Palais National) d’implication dans cet assassinat.

Certains étudiants expliquent des agents de cette unité de police ont tiré à bout portant sur le jeune Grégory Saint-Hilaire qui a succombé à ses blessures après qu’il eut été admis d’urgence à l’hôpital général où il n’aurait pas reçu les soins que nécessitait son cas.

Leurs efforts pour le réanimer se sont révélés vains. Le corps sans vie de l’étudiant est resté plusieurs heures dans une salle de l’école normale supérieure.

Des agents de l’USGPN sont souvent accusés de gazer et de maltraiter des étudiants de l’école normale supérieure qui manifestent constamment contre le pouvoir en place.

Parallèlement à ce drame, la bibliothèque de l’école normale supérieure qui est située à quelques mètres du palais national, a pris feu samedi matin.

Le porte-parole de la police nationale d’Haïti, Michel-Ange Louis-Jeune a informé que l’inspection générale de la PNH s’est saisie de ce dossier et qu’une enquête est en cour en vue d’identifier et de sanctionner les auteurs de ce crime.

Rappelant que la mission de la police est de servir et protéger la population par le renforcement des lois tout en respectant les droits humains, il arrive parfois que des éléments du corps commettent des écarts, a déclaré M. Louis-Jeune.

Le Collectif des Avocats pour la Défense des Droits de l’Homme (CADDHO) a dit condamner énergiquement les attaques perpétrées sur les locaux de l’École Normale Supérieure (ENS) dans l’après-midi du 2 Octobre 2020.

Qualifiant d’attaque injustifiée contre un lieu sacrée et inviolable, le CADDHO a affirmé qu’on ne peut accepter que des étudiants, des professeurs, et autres continuent d’être l’objets de maltraitances.

Gregory Saint-Hilaire faisait partie d’un groupe d’étudiants diplômés de l’école normale supérieure ayant bouclé leur stage professionnel qui attendent leur nomination conformément à un protocole d’accord signé en 2017, avec le ministère de l’éducation nationale.