Un commissariat, un véhicule blindé de la PNH et un bureau de douane de Ganthier incendiés : Le chef du gang 400 Mawozo revendique ces actes…

Lanmo Sanou, chef du gang 400 Mawozo...

GANTHIER, dimanche 4 août 2024 – Dans la nuit du 3 au 4 août, le gang notoire des ‘‘400 Mawozo’’ a encore frappé. Les membres de ce groupe criminel ont incendié le commissariat de police, un véhicule blindé de la Police Nationale d’Haïti (PNH), ainsi que le bureau de douane de Ganthier, situé dans la région de la plaine du Cul-de-Sac. Ces actes violents ont été revendiqués par le chef du gang, Lanmo San Jou, un criminel dont la tête a été mise à prix par le FBI.

Le chef du gang, Lanmo San Jou, a été vu arborant fièrement le chapeau qui serait celui du commissaire de police comme un trophée, un geste destiné à humilier davantage les autorités locales. Flanqué de ses lieutenants, il a déambulé dans les rues de la ville, démontrant ainsi son contrôle sur la région. Cette démonstration de force ne fait qu’accentuer la tension et l’insécurité qui règnent dans cette partie du pays.

Les 400 Mawozo sont tristement célèbres pour leurs attaques brutales et leurs actes de terreur dans la plaine du Cul-de-Sac et ses environs. Ce gang a été impliqué dans de nombreux enlèvements, extorsions, et meurtres, semant la peur parmi les habitants et paralysant la région. Leurs méthodes sont souvent marquées par une violence extrême, qui leur permet de maintenir leur emprise sur le territoire.

Le gang s’est notamment fait connaître sur la scène internationale après l’enlèvement de missionnaires américains en octobre 2021, un incident qui avait déjà attiré l’attention du FBI sur Lanmo San Jou et ses acolytes. Depuis, ils ont continué d’opérer avec une impunité totale.

Les répercussions de cette dernière attaque sont considérables. L’incendie du commissariat et du bureau de douane représente non seulement un coup symbolique contre l’autorité de l’État, mais aussi un affaiblissement des capacités locales à faire respecter la loi et à réguler le commerce. Les habitants de Ganthier vivent dans la peur constante, et la destruction de ces infrastructures ne fait qu’aggraver leur sentiment d’insécurité.