Trump planifie la suppression d’ambassades en Afrique subsaharienne et une réorganisation radicale du département d’État…

WASHINGTON, dimanche 20 avril 2025 (RHINEWS)–Un projet de décret présidentiel, actuellement en circulation au sein du département d’État américain, propose de fermer toutes les « missions non essentielles » en Afrique subsaharienne et de regrouper les services diplomatiques mondiaux en quatre « corps régionaux », a appris RHINEWS auprès de sources diplomatiques étrangères. Cette réorganisation, qualifiée de « radicale », viserait également à démanteler plusieurs bureaux chargés du climat, des droits de l’homme, de la démocratie, des migrations et de la justice pénale  .

Selon le texte de seize pages, les quatre entités régionales seraient : l’Eurasie (Europe, Russie, Asie centrale), le Moyen‑Orient (pays arabes, Iran, Pakistan, Afghanistan), l’Amérique latine (Amérique centrale, Amérique du Sud, Caraïbes) et l’Indo‑Pacifique (Asie de l’Est et du Sud‑Est, Inde, Bangladesh, Sri Lanka, Népal, Bhoutan, Maldives). La présence diplomatique aux États‑Unis resterait centralisée à Washington, tandis que les opérations au Canada seraient réduites à un « Bureau des affaires nord‑américaines » placé sous l’autorité directe du secrétaire d’État  .

Le projet de décret recommande de supprimer l’examen traditionnel d’admission des Foreign Service Officers, désormais remplacé par une évaluation de l’« alignement avec la vision du président ». Les candidats seraient jugés en partie sur leur fidélité à l’« America First Strategic Doctrine ». Parallèlement, plusieurs programmes de bourses, dont certains liés à la diversité ou au partenariat avec des universités historiquement noires, seraient réduits ou supprimés  .

La réorganisation complète devrait, si le décret est signé, être achevée d’ici au 1ᵉʳ octobre 2025. Les agents et diplomates refusant de se conformer au nouveau dispositif auraient la possibilité, jusqu’au 30 septembre, de quitter volontairement le département moyennant un plan de départ anticipé  .

Alors que le document circule depuis quelques jours, le secrétaire d’État, Marco Rubio, et la porte‑parole du département ont qualifié l’affaire de « fake news ». Néanmoins, des diplomates interrogés par RHINEWS confient une vive inquiétude face à ces coupes potentielles, jugées « chaotiques » et susceptibles d’affaiblir durablement la capacité des États‑Unis à projeter leur influence à l’étranger.