Port-au-Prince, samedi 12 juin 2021- Trois (3) mois se sont écoulés depuis que six (6) policiers ont péri dans une opération policière à Village de Dieu, le 12 mars dernier.
Massacrés par des membres du gang “5 Seconde” de “Izo” et Manno, ainsi connu, les corps des policiers qui ont été découpés en en morceau, n’ont toujours pas été récupérés.
Trois (3) mois après ce drame, aucune suite n’a été donnée à ce dossier qui a choqué la République.
A part Carl-Henry Boucher, inspecteur général et directeur de renseignement de la PNH, qui a été mis en isolement, aucun autre officier de police impliqué dans l’exécution de cette opération qui a tourné court, n’a été sanctionné, déplore Pierre Espérance, directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH).
Le militant des droits humains dénonce l’irresponsabilité des autorités en place qui n’ont rien fait pour essuyer l’affront que la PNH a subi le 12 mars dernier.
“Ne rien faire pour récupérer les cadavres des policiers tués dans une opération suicide, constitue un acte délibéré de banalisation de la vie, souligne Pierre Espérance qui dénonce également l’affaiblissement de l’institution policière au profit des réseaux criminels à la solde du régime en place.”
Il dénonce la politisation de la police nationale par le régime PHTK qui a livré le pays aux mains des gangs armés pour intimider les citoyens.
Pierre Esperance rappelle au pouvoir de facto en place que, la première des responsabilités d’un gouvernement c’est d’assurer la sécurité et le bien-être des citoyens.