PORT-AU-PRINCE, lundi 26 septembre 2022– Les archidiacres de l’Eglise Episcopale d’Haïti (EEH)des dix départements du pays dénoncent le caractère illégal d’une perquisition effectuée, sans mandat, par la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) au bureau central du comite permanent de l’église.
Selon les archidiacres, lors de cette descente de la police judiciaire, au moins deux personnes, dont le nouveau comptable embauché depuis un mois et le messager du bureau ont été arrêtés, du matériel informatique et autre ont été confisqués, rendant l’institution dysfonctionnel.
Soulignant reconnaitre que les droits humains ne sont pas respectés en Haïti, ils appellent le ministre de la justice à diligenter une enquête afin de déterminer où sont passés les documents de l’EEH et qui sont derrières cette perquisition.
‘‘Nous savons, il est vrai, que des gens ont utilisé la franchise de l’Eglise pour importer des armes et des munitions, un acte condamné fermement par l’église qui continue de collaborer avec la justice pour faire le jour sur cette affaire’’, précisent-ils dans un communiqué.
‘‘Pourquoi le pays ne sait toujours pas qui a expédié ces armes et ces munitions et qui était leur destinataire ? se demandent les archidiacres, rappelant que l’EEH n’avait pas sollicité du ministère des cultes aucune franchise pour les conteneurs incriminés.
Rappelant que l’EEH est présente en Haïti et active dans le secteur social depuis 160 ans, à travers les écoles, les universités et les hôpitaux entre autres, ils appellent à l’arrêt de ce qu’ils appellent les persécutions entreprises contre l’église épiscopale d’Haïti.
En plus du nouveau comptable et le messager du bureau de l’institution, plusieurs autres personnes, dont le père Frantz Cole, secrétaire exécutif permanent de l’église épiscopale d’Haïti (EEH), Jean Gilles Jean Mary, ex-comptable, Gina Jean-Louis Rolls et Lovenie Louis-Jean ont été arrêtées et écrouées dans le cadre de cette affaire.