MIAMI, mardi 16 mai 2023- Roger Biamby estime “inconcevable qu’Ariel Henry et son gouvernement illégitime s’avisent de célébrer le 220e anniversaire de la création du drapeau au Cap-Haïtien. “
“Il ne faut pas qu’ils mettent les pieds au Cap-Haïtien. Il faut les empêcher d’utiliser la cité christophienne comme théâtre de leur manifestation de traîtrise envers la patrie. Ils sont indignes de prétendre pouvoir célébrer le drapeau haïtien pendant qu’ils servent d’autres intérêts qui ne ne sont pas ceux d’Haïti et du peuple haïtien. C’est pourquoi, ils doivent être déclarés « persona non grata », comme ils le sont déjà dans le reste du pays”, selon Biamby, originaire du Nord-ouest, mais qui entretient des liens très serrés avec des leaders locaux au Cap-Haïtien.
“En vertu de quel principe que le régime en place peut-il décider de déplacer la célébration du drapeau de l’Arcahaie, lieu de sa création et de célébration traditionnelle, au Cap-Haïtien, se demande le politologue?”
“C’est la preuve que la coalition au pouvoir qui dispose des maigres ressources financières du pays n’entend pas mettre fin à ses bonnes relations avec les gangs ni à leurs activités criminelles,” souligne M. Biamby.
“Aujourd’hui, poursuit-il, la priorité pour les haïtiens, ce n’est pas la célébration du drapeau, mais le rétablissement de la sécurité, la réhabilitation de la justice et la remise en état des institutions démocratiques, la fin des injustices et de l’impunité entre autres.”
“Si le gouvernement de facto a peur des gangs de Canaan au point de ne pas pouvoir se rendre à l’Arcahaie, il doit savoir qu’il n’est pas la bienvenue au Cap-Haïtien et que sa présence risque de susciter la colère des braves capois qui, déclare-t-il, digèrent mal sa gestion calamiteuse du pouvoir et sa passivité face aux bandes criminelles qui mettent le pays à genoux.”
“La présence d’un gouvernement accusé d’entretenir d’étroits liens avec des criminels qui endeuillent la population, constitue une provocation grave et intolérable, qui représente une menace réelle pour la sécurité des capois, insiste Biamby, exhortant du même coup les christophiens à mobiliser toutes leurs énergies pour éviter que des « traitres » ne viennent souiller le drapeau haïtien.”
“La visite d’Ariel Henry et de son gouvernement dans le Nord est aussi une provocation parce qu’elle intervient au moment où, exaspérée par les exactions inqualifiables des gangs, les populations de presque toutes les régions du pays, entreprennent une véritable chasse aux bandes criminelles qui jouissent de l’impunité totale et de la complicité gouvernementale pour terroriser les haïtiens”, selon M. Biamby.
“Le drapeau, symbole de notre fierté et de souveraineté nationale , est tout ce qui nous reste après que les apatrides aient bradé l’indépendance du pays, nous devons le défendre de toutes nos forces et sans faiblir”, dit-il, déclarant compter sur la clairvoyance politique des capois pour empêcher que ceux qui trahissent la patrie continuent de piétiner le drapeau, l’honneur du peuple haïtien et le sacrifice de nos ancêtres.
Selon lui, “des individus qui ne peuvent pas assurer la sécurité et le bien-être de la population, garantir le fonctionnement régulier et normal des institutions, créer les conditions minimales pour un retour à l’ordre constitutionnel et démocratique, démanteler et désarmer tous ceux qui déclarent la guerre à un peuple inoffensif, appauvri par la corruption, n’ont pas leur place à la tête du pays”, ajoutant qu’ils devraient tous se retrouver au pénitencier national pour avoir trahi la patrie.
“Ces gens doivent toujours garder à l’esprit qu’en s’associant avec des puissances étrangères pour réduire le pays en une colonie totalement dépendante des caprices des néo-colons, ils commettent un crime de haute trahison et qu’ils sont passibles de jugement, même après avoir quitté le pouvoir usurpé avec le soutien de leurs maîtres étrangers”, avertit Biamby.
« C’est pourquoi, exhorte-t-il, la population doit continuer de se mobiliser dans chaque quartier afin de neutraliser, avec le soutien des policiers non-inféodés aux gangs criminels, tous les bandits sans distinction. La lutte doit être menée totalement sans faiblir jusqu’au renversement effectif du système pourri actuel, responsable de nos malheurs et de nos souffrances », déclare Roger Biamby.
Selon lui, “le peuple haïtien ne doit pas être contraint à choisir entre l’exil forcé ou la mort certaine des terroristes entretenus par des secteurs mafieux et locaux. En revanche, poursuit-il, les bandits et ceux qui leur pourvoient en armes et en munitions, en plus de la protection, doivent désormais repentir ou se rendre à la police pour ne pas subir la colère de la population révoltée qui revendique légitimement de meilleures conditions de vie.”
« La terre d’Haïti ne doit pas être un paradis pour les criminels et un enfer pour les paisibles et honnêtes citoyens », déclare Biamby, qui invite les haïtiens expatriés, eux aussi grandes victimes du climat de terreur établi en Haïti, à jouer leurs partitions afin de renverser le système qui les traite comme des étrangers et les exclus de participer au progrès et au développement du pays.