PORT-AU-PRINCE, le mercredi 7 février 2024 – À l’occasion du 7 février 2024, l’ancien sénateur Steven Benoit présente une proposition qu’il considère non seulement audacieuse mais également nécessaire pour restaurer l’ordre constitutionnel en Haïti. Au cœur de sa proposition se trouve un appel au respect des principes fondamentaux de la Constitution, actuellement bafoués selon lui.
Benoit a souligné l’impératif de réformer la Cour de cassation, suggérant la nomination de trois membres réguliers, à savoir Joseph Lebrun, Jean Claude Théagène et Barthélemy Anténor. De plus, il propose que le président de la transition soit sélectionné parmi ces membres. Cette mesure vise à instaurer un gouvernement de transition légitime et représentatif.
Mais les propositions de Benoit ne s’arrêtent pas là. Il préconise également que le président de la transition désigne un Premier ministre et forme un gouvernement de salut public. Ce gouvernement serait chargé de mettre en œuvre une feuille de route définissant une transition de rupture, incluant des objectifs tels que la sécurité, l’organisation d’une conférence nationale, la relance économique, et bien d’autres encore.
Une caractéristique clé de cette proposition est la limitation du mandat présidentiel à deux ans, visant à garantir une transition démocratique et pacifique vers un nouveau gouvernement élu.
Pour concrétiser cette proposition, Benoit propose une échéance claire pour la tenue des élections générales en septembre 2025, avec les élus prenant leurs fonctions en janvier et février 2026. Cette feuille de route met l’accent sur la nécessité d’une transition rapide mais ordonnée vers un gouvernement démocratiquement élu.
L’ex-sénateur exhorte ses compatriotes à embrasser cette proposition avec détermination et à mettre de côté les conflits d’ego qui ont entravé le progrès politique dans le passé. Il affirme avec conviction que les Haïtiens ont la capacité de résoudre leurs propres problèmes sans dépendre de l’intervention internationale.
Benoit lance un appel passionné aux patriotes de son pays pour qu’ils travaillent ensemble à réaliser cette vision d’une Haïti nouvelle. Il croit fermement en la possibilité d’une autre Haïti, où la démocratie, la justice et la prospérité sont accessibles à tous.
Cette proposition patriotique de l’ancien sénateur Steven Benoit offre une voie prometteuse vers un avenir meilleur pour Haïti. Reste à voir si elle sera adoptée et mise en œuvre par les acteurs politiques et la société civile du pays.
En janvier 2023, un an après son élection au poste de Premier ministre dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de Montana, Steven Benoit a annoncé sa démission devant le conseil national de transition (CNT) présidé par James Beltis.
Benoit a expliqué avoir démissionné de son poste de Premier ministre élu “afin de faciliter toute éventuelle négociation du groupe Montana avec d’autres secteurs vitaux de la société pour la recherche d’un consensus national et pour faire face aux multiples crises qui affectent la population haïtienne”.
“Il est important de souligner que ma démission ne signifie pas que j’abandonne le groupe du Montana, ni que je renonce aux idéaux exprimés dans ses différents documents et qui rejoignent, dans leur essence, mes convictions profondes sur des sujets qui me tiennent à cœur”, a-t-il ajouté.