PORT-AU-PRINCE, mardi 9 août 2022– L’ancien sénateur Steven Benoit estime qu’il serait trop facile pour l’Organisation des Etats Américains (OEA) de reconnaitre tous les désordres qu’elle a cautionnées en Haïti pour que cela s’arrête là.
Lundi, dans un long communiqué, l’OEA a admis que, ‘‘les 20 dernières années de présence de la communauté internationale en Haïti constituent l’un des échecs les plus importants et manifestes de mesures mises en œuvre et d’actions réalisées dans le cadre de quelque action de coopération internationale que ce soit.’’
Selon le premier ministre élu dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de Montana, l’OEA et le reste de la communauté internationale qui ont conduit à la démolition de toutes les institutions du pays et rendu la vie des haïtiens plus misérables doivent réparer leurs fautes.
Dans ce même communiqué, l’OEA a reconnu que, ‘‘sous le parapluie de la communauté internationale, les bandes criminelles qui assiègent aujourd’hui le pays et son peuple ont fermenté et germé, sous ce parapluie le processus de désinstitutionalisation et de crise politique que nous connaissons aujourd’hui a germé et couvé.’’
L’ancien parlementaire qui avoir toujours averti les représentants de la communauté internationale des dégâts de leur politique en Haïti et que ses efforts sont restés vains.
« Cela ne sert à rien de dire c’est ma faute si on ne repent pas », déclare Benoit qui dit attendre que l’ONU confesse ses péchés et cesse de supporter la bêtise, la corruption et la criminalité en Haïti, arguant que le pays mérite un bien meilleur traitement.
Selon lui, sans le soutien de cette communauté internationale dont fait partie l’OEA, les délinquants locaux ne pourraient pas prétendre pouvoir détruire le rêve de démocratie et de liberté du peuple haïtien.
‘‘Le moment est venu, dit-il, pour l’ensemble de la communauté internationale de réparer ses dégâts au lieu de se contenter de s’autoblâmer pendant que ses plans pour Haïti demeurent inchangés.’’