PORT-AU-PRINCE, jeudi 22 septembre 2022– Steven Benoit estime que ‘‘l’heure est grave en Haïti où des vies humaines se perdent et des gens honnêtes qui ont travaillé toute leur vie voient leurs avoirs disparaître en fumée en un clin d’œil.’’
Premier ministre élu dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de Montana, Benoit croit également que ‘‘l’heure est au consensus mais pas avec les criminels.’’
Selon lui, l’accord de Montana propose une transition de rupture et ne prévoit aucune cohabitation avec les auteurs de crimes financiers ou de sang.
‘‘Ceux qui ont dilapidé les fonds du programme Petro Caribe, de la CIRH, de l’ONA et autres ou qui ont commandité et perpétré les massacres de la Saline, du Bel-Air, de Cité Soleil, de la plaine du Cul-de-Sac ne peuvent pas faire partie de la transition de rupture. Ils doivent s’attendre à faire face avec la justice’’, déclare M. Benoit.
Quant au premier ministre de fait Ariel Henry, Benoit estime que ce dernier fait partie du problème, non de la solution. Par conséquent, déclare l’ancien sénateur, Henry doit démissionner, soulignant qu’il est arrivé au terme de sa mission consistant à démanteler toutes les institutions du pays et achever l’effondrement de l’Etat.
Il s’en prend à Ariel Henry, à l’oligarchie et à un secteur de la communauté internationale qui ont activee les gangs criminels pour infiltrer la mobilisation populaire afin de la discréditer et l’affaiblir.
« Ce n’est pas nous qui avions fédéré les gangs ni fait la promotion de leurs activités criminelles au conseil de sécurité des Nations-Unies. Si on cherche des gens qui ont des connections avec les terroristes, on ne le trouvera certainement pas parmi », déclare Benoit.
Se félicitant de la bravoure et de la détermination des haïtiens qui descendent dans les rues tous les jours depuis déjà un mois, Benoit rappelle que le droit de manifester est garanti par la constitution, mais encourage les protestataires à exprimer leurs revendications de manière pacifique.
Selon lui, ‘‘la mobilisation doit se poursuivre à travers le pays pendant que les acteurs des accords de Montana/PEN modifié/GREH et d’autres secteurs travaillent sur une alternative qui devrait être prête sous peu afin de pouvoir au remplacement d’Ariel Henry et entamer véritablement la transition de rupture.’’