Port-au-Prince, jeudi 17 février 2022- Stéphane Gilles, consul général intérimaire d’Haïti à Miami et keybordiste du groupe ‘‘Sweet Micky’’ se trouve au cœur d’un vaste scandale de corruption qui a éclabousse le Consulat.
Une enquête conduite par l’ancien sénateur Youri Latortue révèle que M. Gilles aurait détourné un montant de 1.2 millions de dollars américains provenant des frais de passeport et des extraits des archives.
Selon un rapport partiel de cette enquête, depuis neuf (9) mois, Stéphane Gilles n’aurait versé pas un sou aux Archives nationales qui émet les extraits ni à l’Ambassade d’Haïti à Washington qui fabrique les passeports des haïtiens vivants à l’étranger.
Citant le directeur général des Archives nationales Wilfrid Bertrand, Youri Latortue a indiqué que le consulat d’Haïti à Miami, a une dette de 500 mille dollars américains envers l’institution.
Le Consulat doit également un montant d’environ 700 mille dollars américains a l’Ambassade d’Haiti par laquelle les fonds collectés pour le trésor public devrait transiter.
Youri Latortue a déclaré que le consul général n’a jamais fourni d’explication sur le détournement de ces fonds.
‘‘De même, a-t-il poursuivi, l’ambassadeur haïtien à Washington, Edmond Bocchit n’aurait jamais exigé le versement de ces fonds pour les transférer au trésor public, soulignant qu’il s’agit de taxes des contribuables qu’on ne peut utiliser en dehors du cadre légal établi par les lois haïtiennes.’’
En Haïti, les frais exigés pour un extrait des archives sont de 750 gourdes. Au niveau du Consulat d’Haïti à Miami, le même service coute $100.00 américains au contribuable.
Si pour le passeport, le contribuable doit se munir d’un cheque de direction au moment de produire sa demande, pour l’extrait des archives, il faut payer en argent liquide.
Selon Youri Latortue, il y a des pratiques frauduleuses très répandues au niveau des Ambassades et Consulats d’Haïti à l’étranger. ‘‘Ces pratiques violent les droits des contribuables dont les intérêts sont lésés en plus de la mauvaise qualité du service à la clientèle,’’ a-t-elle soutenu.
Dans son rapport d’enquête, l’ancien parlementaire a recommandé que des mesures soient prises en vue de mettre fin à la corruption qui gangrène la diplomatie haïtienne et que les corrompus soient punis conformément à la loi.
La Rédaction de RHINEWS a tenté en vain d’avoir la réaction de Stéphane Gilles. Il était introuvable jeudi à la fois sur le téléphone du Consulat et sur son téléphone portable.