Port-au-Prince, 12 juin 2020 -(RHInews)- Bon courage ! Bon Combat ! C’est en ces termes que Yanick Joseph, Coordonnatrice du Syndicat de la Police Nationale (SPNH-17), s’est adressée ce vendredi 12 juin 2020 à ses collègues policiers, à l’occasion du 25ème anniversaire de création de l’Institution policière.
Dans une sortie publique, Yanick Joseph qui fait toujours l’objet d’une interdiction de départ depuis le 14 mai dernier de la part du Substitut du Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Gulmail Nicolas, fustige le comportement du titulaire de la Justice, Me Lucmane Delille qui qualifiait récemment de “terroristes” des policiers du groupe “Fantômes 509” réclamant à cor et à cri la libération d’un des leurs, Jean Pascal Alexandre écroué pour ses “prises de position politique”.
“Lucmane Délille tente sans succès de nous faire peur. Il a une haine viscérale vis-à-vis des policiers conscientisés”, s’est exclamé Yanick Joseph, ajoutant que ce dernier a un “terrible déficit de chromosomes”
Yanick Joseph dénonce à la fois l’incarcération illégale de Jean Pascal Alexandre et l’interdiction de départ prise à son encontre pour avoir utilisé ses droits de parole en tant que citoyenne.
“Les policiers vivent dans l’insécurité la plus totale”, en plus de faire face à des transferts jugés inopportuns et punitifs au sein de l’institution.
Pourtant dit-elle, le Haut Commandement de la Police nationale vit dans l’opulence et le confort que confère leur statut, contrairement aux agents et inspecteurs qui vivent dans la crasse et le dénuement total.
Yanick Joseph continue de réclamer un salaire de base de 50 mille gourdes pour des policiers qui font un travail colossal pour le pays, sans oublier la carte de débit d’une valeur de 20 mille gourdes.
Par ailleurs, Martino Rose-Michelle qui parlait au nom de nombreuses femmes de policiers victimes en fonction, s’est plainte du fait que ces dernières n’ont pas reçu les chèques de leur mari-policier défunt depuis environ sept mois.
La porte-parole de cette organisation réclame de meilleurs traitements pour les familles de ces policiers morts au combat pour la sauvegarde du pays. Fin texte.