SOLID estime ‘‘qu’Haïti se trouve, désormais, à la porte de l’irréparable et invite Ariel Henry à tirer les conséquences de son entêtement’’… 

Une rue des cayes lors des dernieres manifestations anti-gouvernementales...

PORT-AU-PRINCE, lundi 19 septembre 2022– L’organisation politique Solidarité pour la Démocratie et le Développement (SOLID) met en cause de la descente aux enfers du pays, ‘‘l’attitude téméraire de certains politiques et surtout le comportement irresponsable des autorités au pouvoir.’’

« Pour n’avoir pas su s’élever à la hauteur d’hommes et de femmes d’Etat soucieux des valeurs démocratiques, ils nous ont conduit tout droit vers cette catastrophe pourtant prévisible », déclare SOLID dans un communiqué.

‘‘Aujourd’hui, écrit l’organisation, dans de nombreuses grandes villes du pays, les manifestations sur fond de justes et légitimes revendications, peu à peu, dessinent le spectre grimaçant du chaos.’’

SOLID souligne que, De Ouanaminthe à Jérémie, en passant par Cap Haïtien, Gonaïves, Port au Prince, Petit-Goâve, et  les Cayes, avec des casses au passage, les cris sont similaires contre l’insécurité et la vie chère, mais également pour réclamer la démission du Pouvoir du Premier Ministre Ariel Henry.

‘‘Tout en prenant acte de ces revendications, tout en reconnaissant le bien-fondé de sa colère,  SOLID appelle la population à une certaine retenue et à faire preuve de plus d’intelligence politique en vue d’éviter une nouvelle occupation  de notre territoire à ce carrefour historique’’, lit-on dans ce communiqué.

L’organisation exhorte les acteurs politiques à la conclusion d’une entente politique inclusive  dans un délai ne dépassant pas  quatre (4) jours en vue de mettre sur pied un nouveau gouvernement s’inspirant le plus possible de la Constitution en vigueur afin d’éviter le pire.

Selon SOLID, ‘‘le Premier Ministre Ariel Henry se doit, par ailleurs, de tirer les conséquences de son entêtement à vouloir diriger le pays en dehors de la Constitution et en l’absence d’un  très large consensus, qui serait garant de sa légitimité et de prendre cette décision que l’histoire et la conjoncture lui dictent  aujourd’hui, à savoir : éviter au pays une énième humiliation.’’