La PNH, une institution politisée qui réprime les opposants au pouvoir et protège les gangs armés, selon SKL

Brutalite policiere, image d'illustration

Port-au-Prince, 24 avril 2021- Sant Karl Leveque (SKL) estime que la police nationale est politisée et cela constitue un handicap majeur au bon fonctionnement de l’institution.

‘’Agissant en dehors de la constitution et de ses règlements intérieurs, la police nationale d’Haïti (PNH) obéit aveuglement aux ordres du Président de la République, du Premier Ministre, qui est le président du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) et des autres autorités politiques influentes, écrit SKL dans un rapport sur le fonctionnement de l’institution policière.’’

Selon SKL, ‘’sur ordre du palais national ou de ses représentants, elle réprime violemment toutes manifestations contre la dictature, la corruption, l’insécurité… par l’usage abusif de gaz lacrymogènes, les arrestations illégale et arbitraire, la bastonnade, les tirs à balles en caoutchouc et à balles réelles, les exécutions sommaires.’’

‘’Son comportement vis-à-vis de la population ou de certains groupes populaires lorsqu’ils manifestent dans les rues pour protester contre certaines décisions du régime jovenelien, reflète son assujettissement à ce dernier qui a fini par domestiquer la quasi-totalité des institutions du pays, poursuit SKL.’’

SKL déclare noter que la PNH disperse par la violence les manifestations contre le pouvoir, la PNH accompagne et protège celles qui se font en sa faveur comme la manifestation du 22 janvier 2021 des bandits fédérés G-9 et alliés.

SKL affirme que des bandits notoires circulaient librement pancartes et armes de guerre en mains. ‘’Certains d’entre eux contre qui des avis de recherches avaient été lancés par la police marchaient sans crainte aux côtés des véhicules de la PNH au cœur de la manifestation, souligne le rapport de SKL’’.

En plus de se mettre au service d’autorités politiques et hommes d’affaires dans des activités malsaines, de nombreux policiers se seraient livrés des actes de banditisme, viol, vol, enlèvements, trafic de stupéfiants, selon le rapport de SKL.

Le rapport fait remarquer également qu’a cause de la politisation de la PNH, elle a souvent pris des journalistes pour cibles qui exercent leur profession. SKL cite le cas des journalistes Réginald Rémy (radio Caraibes), Daniel Lamatinière (Impartial Info), Alvarez Destiné de ALTV et Méus Jeanril, Feguel Paul Canet de la radio Capital FM, ont été agressés par des policiers.