Sheila Cherfilus-McCormick : ‘‘la Force multinationale doit préparer les bases d’un gouvernement de transition compétent qui n’inclut pas le Premier ministre Ariel Henry’’…

photo: FBG: Sheila Cherfilus McCormick, representante du district 20 de l'Etat de la Floride au Congres des Etats-Unis...

  WASHINGTON, D.C. vendredi 6 octobre 2023– La Congresswoman (députée) haitiano-américaine, Cherfilus-McCormick a applaudi l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies (UNSC) autorisant une mission multinationale de sécurité en Haïti.

« L’adoption de cette résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies est une étape bienvenue pour lutter contre la violence généralisée des gangs et promouvoir la stabilité à long terme en Haïti. Je suis reconnaissante pour le leadership inébranlable du président Biden, du secrétaire d’État Antony Blinken et de l’ambassadrice Thomas-Greenfield, qui ont été inébranlables dans leur engagement dans cet effort international », a déclaré Cherfilus McCormick dans un communiqué.

« Je plaide constamment en faveur d’une mission multinationale de sécurité depuis plus d’un an, car cela reste la solution la plus immédiate pour rétablir l’ordre. Il est également fermement conforme à l’autodétermination haïtienne, car la grande majorité des Haïtiens soutiennent une force multinationale pour aider la police nationale haïtienne », ajoute-t-elle.

En outre, poursuit-elle, « cette mission doit préparer les bases d’un gouvernement de transition compétent – un gouvernement qui n’inclut pas le Premier ministre Ariel Henry – pour s’assurer qu’Haïti puisse revenir à un sentiment de normalité. La mission de sécurité marque une première étape importante, mais comme l’a clairement indiqué l’administration Biden, elle ne remplace pas les progrès pour faire face à la crise politique en cours en Haïti », déclaré Cherfilus-McCormick.

« J’ai hâte d’en savoir plus dans un proche avenir sur la façon dont les États membres de l’ONU prévoient de soutenir la mission multinationale de sécurité et de donner un coup de main à notre allié des Caraïbes », ajoute la représentante du district 20 de la Floride au Congres des Etats-Unis.

Mme McCormick fait partie Réseau national des élus américains haïtiens (NHAEON) qui, une semaine avant le vote de la résolution du conseil de sécurité de l’ONU créant la mission multinationale de sécurité avait exprimé son opposition a tout déploiement de force étrangère en Haïti.

Dans une correspondance au secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, ces élus prévenu que : « Toute intervention militaire soutenant le régime corrompu, répressif et non élu d’Haïti aggravera probablement la crise politique actuelle jusqu’à la rendre catastrophique. Cela renforcera davantage le régime, aggravant la crise politique en Haïti tout en générant d’importantes pertes civiles et une pression migratoire. »

Selon eux, « si les États-Unis souhaitent véritablement stabiliser la situation politique afin d’éviter une crise humanitaire catastrophique en Haïti, ils commenceront par cesser de soutenir le gouvernement corrompu et permettra l’émergence d’un gouvernement de transition de consensus ayant la légitimité de décider de la manière dont la communauté internationale peut contribuer. »

Cette semaine, une autre membre de cette même association, Marleine Bastien, commissaire du district 2 du comté de Miami-Dade, a appelé l’administration Biden à retirer son soutien à Ariel Henry pour éviter un vote sanction des haitiano-américains aux élections de 2024.

Selon elle, Biden est en train d’hypothéquer sa chance de se faire réélire aux élections présidentielles de 2024 en s’entêtant à soutenir Ariel Henry et son gouvernement de facto contre la volonté du peuple haïtien.

« Je ne comprends toujours pas pourquoi le gouvernement des Etats-Unis continue de supporter aveuglement un gouvernement illégitime, accusé d’association avec les gangs qui massacrent la population, violent, pillent et incendient impunément », a déclaré Mme Bastien.

Selon elle, ‘‘généralement, les haitiano-américains qui votent majortairement en faveur les démocrates, sont déçus de la politique étrangère de l’administration Biden en Haïti et seraient prêts à le sanctionner aux prochaines élections si elle n’entend pas raison.’’