PORT-AU-PRINCE, mardi 30 juillet 2024 – “Un scandale de corruption impliquant trois membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a secoué les plus hautes sphères du pouvoir en Haïti cette semaine. Cette affaire, révélée par les médias et amplifiée sur les réseaux sociaux, met en lumière des actes de corruption qui violent les lois haïtiennes et ternissent l’image du Conseil Présidentiel,” selon un communiqué de presse du collectif Ensemble Contre la Corruption (ECC).
Ensemble Contre la Corruption, qui affirme avoir appris l’affaire par le biais des médias, estime de son devoir d’exprimer son opinion sur ce scandale. Le collectif souligne que cette situation compromet l’intégrité de tous les membres du CPT et mine la confiance entre le peuple haïtien et ses dirigeants. Rosy Auguste Ducena, présidente de l’ECC, a déclaré : « Cet énième scandale de corruption donne le coup fatal à l’intégrité publique et à la responsabilité des ordonnateurs publics. »
ECC décrit ce scandale comme un coup fatal à l’intégrité publique et à la responsabilité des fonctionnaires. Selon le communiqué, cet événement menace la crédibilité de la nation haïtienne sur la scène internationale, notamment en ce qui concerne ses engagements dans le cadre de la Convention des Nations Unies contre la Corruption. Les conséquences de ce scandale sont graves : « Offrant le pire exemple en termes d’éthique et d’intégrité publiques, ce scandale nuit à l’image de l’ensemble de la fonction publique haïtienne, » souligne Ducena. Il remet également en cause l’accord consensuel du 3 avril 2024 et expose la présence de secteurs politiques corrompus au sommet de l’État. De plus, les conseillers-présidents impliqués sont suspectés de vouloir piller les ressources de la Banque Nationale de Crédit (BNC), la plus ancienne banque commerciale du pays.
ECC se félicite de la décision du Président du Conseil d’Administration de la BNC de rendre cette affaire publique et de saisir l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC). Bien que l’ULCC ne soit pas une juridiction répressive, ECC souligne son rôle crucial dans la lutte contre la corruption et la protection des biens publics. « L’ULCC doit mener son enquête administrative et transférer le dossier à la justice, afin de déterminer les juridictions compétentes pour juger les conseillers-présidents impliqués, » précise le communiqué.
Pour restaurer la sérénité au sein du CPT, ECC propose des sanctions morales immédiates et fortes contre les membres impliqués. Le collectif recommande notamment que les membres non impliqués isolent ceux mis en cause de toutes les décisions de l’État, en attendant les sanctions appropriées. Il suggère également que les secteurs représentés par les conseillers-présidents impliqués se retirent du CPT et les remplacent par des personnalités dignes de la plus haute fonction de l’État. « La politique étant, pour une bonne part, une affaire de perception, les membres du CPT ne peuvent être suspectés d’implication dans des actes de corruption, » conclut Edouard L. Paultre, Secrétaire Exécutif de l’ECC.