PORT-AU-PRINCE, samedi 3 août 2024 – L’Organisation Socio-politique “NOU KONSYAN”, née du mouvement pétrochallenge, exprime son indignation face au récent scandale impliquant trois membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Les citoyens Smith Augustin, Louis Gérald Gilles, et Emmanuel Vertillaire sont accusés d’avoir demandé 100 millions de gourdes à Raoul Pierre Louis, président du conseil d’administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC), pour qu’il conserve son poste.
Dans un communiqué, NOU KONSYAN rappelle que sa création repose sur la lutte contre la corruption et l’impunité, mission qu’elle a poursuivie activement à travers le dossier PetroCaribe, bien que la justice n’ait pas encore agi efficacement. Plus récemment, l’organisation a réclamé un audit administratif impartial sur la gouvernance d’Ariel Henry, sans réponse de la part du gouvernement, malgré sa promesse de faire de la lutte contre la corruption une priorité.
Selon NOUKONSYAN, la corruption s’enracine dangereusement dans la société haïtienne, épargnant souvent les corrompus et les corrupteurs, y compris ceux aux plus hautes fonctions de l’État. Ce climat d’impunité, d’après l’organisation, doit être combattu fermement.
Face aux accusations portées contre les trois membres du CPT, NOUKONSYAN demande leur suspension immédiate ainsi que la démission de Raoul Pierre Louis en attendant que la vérité éclate publiquement. Cette demande s’inscrit dans la continuité des actions passées de l’organisation, qui avait exigé la démission de l’ancien président Jovenel Moïse pour son implication présumée dans le scandale PetroCaribe.
L’organisation appelle également la population à rester vigilante, soulignant l’absence de mécanismes de surveillance des actions gouvernementales malgré la création prévue de l’Organe de Contrôle des Actions Gouvernementales (OCAG) dans l’Accord du 3 avril 2024. Cet organe est censé surveiller l’exécutif et garantir la transparence au sein du gouvernement dirigé par Garry Conille.