PORT-AU-PRINCE, mardi 4 octobre 2022– Selon Samuel Madistin, ‘‘l’incapacité du gouvernement à assurer, dans la sécurité, la rentrée des classes et la rentrée judiciaire témoigne de l’échec cuisant de l’équipe d’Ariel Henry à assumer les rênes du pouvoir.’’
Homme politique, avocat de profession et défenseur des droits humains, Madistin a estimé mardi que ce qui s’est passé le lundi 3 octobre, traduit ‘‘l’absence totale de l’Etat.’’
« Personne n’est en charge. Le pays est abandonné à lui-même comme un navire sans capitaine. L’Etat manque à sa première mission d’assurer la sûreté publique et la sécurité des biens », a-t-il indiqué.
Interrogé par RHINEWS, il a déclaré, ‘‘en politique, le devoir de tout homme d’Etat responsable est d’assurer l’harmonie dans la cité. Il est impossible de dire que le gouvernement a travaillé à cette fin quand les routes sont bloquées depuis vingt-deux jours, les femmes se font violées dans les barricades sur nos routes nationales, les malades meurent faute de soins à l’hôpital, le droit à la liberté de circulation de la population est bafoué, le peuple est condamné à la faim par l’action ou l’inaction du gouvernement ».
Selon Madistin, ‘‘devant ce tableau macabre, cette insouciance, cette incapacité criante il ne reste qu’une seule chose à se pouvoir : c’est de tirer la conséquence de ses inconséquences.’’
Rationnellement, la rentrée judicaire a lieu le premier lundi d’octobre. Cependant, elle n’a pas lieu cette année. Les acteurs du corps judicaire se sont refusés à participer à une quelconque cérémonie que le gouvernement en place a souhaité organiser.
De même, la rentrée scolaire qui a déjà été reportée du 5 septembre au 3 octobre, n’a pas eu lieu.