Salaire minimum: Des ouvriers du secteur textile récidivent. La police réprime à nouveau

Par Jacques Kolo,

Port-au-Prince,  16  février 2022 –(RHInews)- Un millier d’ouvriers de l’industrie textile de la SONAPI (Société nationale des parcs industriels) etaient dans les rues de la capitale ce mercredi 16 février 2021 pour réclamer une augmentation substantielle du salaire minimum.

Les 9 et 10 février 2021, ces mêmes ouvriers avaient foulé le macadam pour les mêmes revendications. La police nationale avait fait usage de bonbones lacrymogènes et autres pour réprimer les manifestants.

Les protestataires qui réclament un ajustement de salaire de mille cinq cents gourdes (1.500) au quotidien contre  cinq cents (500) qu’ils perçoivent, ont dénoncé la mauvaise foi du Premier ministre haitien Dr Ariel Henry qui, selon eux, n’a rien fait pour soulager la misère des pères et mères de famille dans le secteur textile.

 “Nous continuons de faire face amèrement à la chèreté de la vie due à l’inflation galopante et à l’insécurité”, ont déclaré certains des manifestations très en colère contre des policiers qui ont fait usage de grenades lacrymogènes  et de la force brutale pour les reprimer.

 Les ouvriers qui ont reçu le soutien d’une association regroupant des agents de sécurité ont defilé notamment sur la route de l’Aéroport avec une escale devant la résidence officielle du Premier ministre haitien, à Musseau (Port-au-Prince)

Le syndicaliste Pierre Télémaque qui a pris la parole devant les locaux de la Primature a enjoint Dr Ariel Henry à prendre au sérieux les revendications des ouvriers.

Pierre Télémaque a menacé de récidiver le jeudi 17 février 2022, si les revendications des manifestants ne sont pas prises en compte.

 “Non seulement, ils réclament mille cinq cents gourdes (1.500) comme salaire journalier avec effet rétroactif sur une période de deux ans (2020/2022), mais aussi des accompagnements sociaux”, a précisé Pierre Télémaque.