Ronald D’Meza dément avoir reçu de l’argent de propriétaire des containers transportant une cargaison d’armes et de munitions saisie en Haïti…

Ronald D'Meza, ex-ministre des sports...

PORT-AU-PRINCE, vendredi 21 octobre 2022– Ronald D’Meza a démenti vendredi avoir reçu un montant de dix mille dollars américains            la défense de Rémy Lindor propriétaire des containers transportant une cargaison d’armes et de munitions expédiée en Haïti par le nommé Ferdinand Jean-Pierre.

Le 14 juillet 2022, après vérification des contenus de ces containers envoyés en Haïti au nom de l’Eglise Episcopale d’Haïti (EEH), les agents douaniers de Port-au-Prince ainsi que de la police nationale ont procédé à la saisie de ces produits prohibés.

Selon un rapport d’enquête du réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Rémy Lindor fait partie des personnes indexées par la DCPJ dans le cadre de cette affaire mais qui ne sont jamais inquiétées.

Le rapport du RNDDH souligne également que, ‘‘le sieur Ronald D’Meza a été rencontré dans son cabinet à la rue Grégoire, Pétion-Ville. Cette rencontre s’est déroulée en présence d’un avocat lui-même ancien commissaire du gouvernement près le Tribunal de première instance de Port-au-Prince. Et, au cours de la conversation qui s’y est tenue, Ronald D’Meza a appelé au téléphone le magistrat Jacques Lafontant.’’

Et, ‘‘le lendemain de cette rencontre, dans le courant de la journée, précise le document, Ronald D’Meza s’est rendu à la résidence privée du magistrat Jacques Lafontant, à la rue Cassagnol. Cependant, il n’a pu le voir à ce moment-là.’’

Selon le RNDDH, ‘‘aux environs de vingt-deux (22) heures, le magistrat Jacques Lafontant s’est rendu lui-même à Vivy Mitchell, à la résidence de Ronald D’Meza. C’est alors que ce dernier s’est formellement constitué pour la défense de Rémy Lindor.’’

Interviewé par Radio Caraïbes, Ronald D’Meza a déclaré mettre quiconque en défi de prouver noir sur blanc qu’il a reçu dix mille dollars américains de Rémy Lindor.

‘‘C’est faux et archifaux’’, a-t-il ajouté.

« Je ne connais pas Rémy Lindor. Je connais seulement son nom parce qu’il a l’habitude de transporter des boites envoyées en Haïti par des membres de ma famille », a fait savoir D’Meza, arguant qu’il n’a jamais rencontré Lindor.

Admettant qu’il n’est pas avocat, il a déclaré être libre pour donner une consultation juridique en tant que juriste.