Par RHINEWS
Roland Joseph, ancien directeur fondateur de la salle des nouvelles de la Radio Evangélique Hosanna de Jacmel (REHJ) a soutenu sa thèse de doctorat le mardi 21 mars 2023, avec les félicitations du jury qualifiant cette thèse d’excellence pour son originalité, sa pertinence, et sa contribution au domaine des études sur la paix et de la résolution des conflits. Dans cette étude, il s’est concentré sur l’expérience d’universitaires et de militants engagés dans la promotion du « nonkilling » auprès des militants antinucléaires et des réalistes tout en tenant compte de leurs réflexions, de leurs perceptions des risques des armes nucléaires et de ce qu’ils proposent pour y faire face. Le concept de « nonkilling » traduit en français par « non-meurtre » a été utilisé pour la première fois par le politologue américain Glenn D. Paige dans son livre « Nonkilling Global Political Science » questionnant les arguments de penseurs politiques comme Machiavel, Thomas Hobbes, Max Weber, Hans Morgenthau et Kenneth Neal Waltz justifiant l’usage de la violence en politique, a expliqué Roland Joseph, spécialiste du « nonkilling », de la paix et de la résolution des conflits internationaux.
Il est important de souligner que ce chercheur a mené cette étude à un moment où l’humanité vit sous la plus grande menace d’une éventuelle escalade du conflit nucléaire. « Au début de cette année, le Bulletin of the Atomic Scientists a avancé l’horloge apocalyptique de 100 secondes à 90 secondes à minuit et l’une des raisons est le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Dans l’une de ses déclarations, le dirigeant russe a déclaré qu’en ce qui concerne les affaires militaires, même après la dissolution de l’URSS et la perte d’une partie considérable de ses capacités, la Russie d’aujourd’hui reste l’un des États nucléaires les plus puissants. Le discours rhétorique de Poutine et de certains dirigeants d’États dotés d’armes nucléaires est une preuve tangible et concrète de la volonté des États nucléaires de déclencher une guerre nucléaire sans précédent », a déclaré ce jeune expert tout en se référant à sa thèse qui sera très bientôt disponible sur le site web de l’Université.
Pour Roland Joseph, une seule arme nucléaire peut détruire une ville entière, tuant potentiellement des millions de personnes et mettant en danger l’environnement naturel et la vie des générations futures avec ses effets catastrophiques à long terme. Et pourtant, dit-il, l’existence de ces armes divise certains chercheurs. « Les chercheurs du « nonkilling » croient en la possibilité d’une société mondiale sans armes, y compris des armes nucléaires pour tuer. Les militants anti-nucléaires font pression sur les acteurs nucléaires pour qu’ils éliminent rapidement leurs arsenaux, avant qu’ils ne nous tuent tous. Les réalistes ou les théoriciens de la dissuasion nucléaire croient que l’existence de ces armes peut garantir la paix et la sécurité internationales », a déclaré le Dr Joseph, soulignant la nécessité pour lui d’explorer l’expérience d’entre 15 et 20 chercheurs du premier groupe interagissant avec les deux autres groupes sur le « nonkilling » tel que conceptualisé par Glenn D. Paige.
L’une des contributions de cette étude, selon lui, est qu’elle fournit des informations conceptuelles et théoriques à d’autres chercheurs dans le domaine des études sur la paix et de la résolution des conflits pour explorer d’autres stratégies de résolution de conflits internationaux, en particulier les conflits liés aux armes nucléaires. Cela a du sens, dit-il, puisque le concept du « nonkilling » est nouveau dans le domaine de la résolution des conflits et que son enseignement dans la société globale pourrait contribuer à transformer ceux qui croient que l’utilisation des armes ou de la force physique peut aider à résoudre les conflits internationaux.
Roland Joseph est détenteur d’une licence en sciences politiques, d’une maîtrise en études sur la paix et les conflits de l’Université de Massachusetts Lowell, d’un doctorat (Ph. D.) dans le domaine de la résolution et de l’analyse des conflits internationaux, à NSU et a reçu plusieurs formations sur le contrôle et le mouvement de désarmement nucléaire à Kroc Institute for International Peace studies of University of Notre Dame, Stanford Online (an online learning initiative of Stanford University), Saint Petersburg State University (Coursera). Sa thèse sur les défis et les expériences transformatrices de la promotion du « nonkilling » auprès des militants antinucléaires et des réalistes, a été présentée, défendue et sanctionnée le mardi 21 mars 2023 au Halmos College of Arts and Sciences NSU, Floride, États-Unis en présence d’un jury composé de : Dr Ismaël Muvingi Ph. D., directeur de thèse, professeur de résolution de conflits et d’études africaines à NSU, Dr Elena Bastidas Ph. D professeur à NSU, Dr Robin Cooper Ph. D. professeur et doyen adjoint à NSU, et le Dr Balwant Bhaneja Ph. D. expert en « nonkilling peace », ancien diplomate canadien et ancien chercheur à l’Université d’Ottawa.
Roland Joseph a collaboré pendant environ cinq ans avec le Nonkilling Security and International Relations Research Committee du Center for Global Nonkilling (CGNK), une ONG accréditée par les Nations Unies basée à Honolulu et travaillant dans la consolidation de la paix dans le monde. Il a également travaillé comme « teaching assistant » (TA) au Département d’études et d’analyse de résolution de conflits à l’Université Nova Southeastern. En tant que jeune chercheur, le Dr Joseph se prépare à postuler à un programme postdoctoral dans une université qu’il a déjà identifié pour renforcer sa capacité à mener des recherches dans le domaine de la résolution et de l’analyse des conflits dans le contexte international.