PORT-AU-PRINCE, lundi 19 février 2024– Dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse, des éléments accablants ont été exposés concernant l’implication présumée de Martine Moïse, l’ex-première dame, dans ces événements tragiques.

Ces révélations, issues du témoignage de l’ex-Secrétaire Général du Palais National, Lyonel Valbrun, devant la Chambre d’Instruction Criminelle le 16 novembre 2023, laisse croire que l’ex-première dame, Martine Moïse serait du complot qui se tramait contre le président défunt.

Selon les déclarations de Valbrun, Martine Moïse s’est rendue au Palais National le lundi 5 juillet 2021, soit deux jours avant l’assassinat de son mari, et y a passé près de cinq heures à déménager divers objets. ‘‘Cette visite, loin d’être anodine, aurait été orchestrée en prévision de l’assassinat à venir du président Jovenel Moïse.’’

De plus, Valbrun affirme que Martine Moïse aurait contacté après l’assassinat pour inciter à l’ouverture du bureau présidentiel au Dr. Claude Joseph alors premier ministre interimaire, pour former un conseil des ministres et organiser des élections présidentielles dans les trois mois, insinuant ainsi sa propre accession au pouvoir. Valbrun a déclaré : l’ex-première dame Marie Étienne Martine Joseph Moïse l’avait appelé pour lui dire : « Jovenel pat fè anyen pou nou, fòk ou louvri buro prezidan an bay Ti Klod poul fè yon konsèy minis, li pral fè eleksyon nan twa mwa pou m ka vini prezidan, se kounya nou pral gen pouvwa. »

Ces révélations de l’ex-secrétaire général du palais national soulèvent des interrogations sur les motivations de Martine Moïse et suggèrent une implication directe dans les événements post-assassinat de son époux.

Les témoignages recueillis révèlent également des incohérences dans les déclarations de Martine Moïse. Par exemple, sa prétendue cachette sous le lit conjugal pour se protéger des assaillants est remise en question par l’impossibilité physique pour un être humain de s’y réfugier, comme l’a révélé l’inspection des lieux.

De plus, Selon les déclarations de l’inculpé Joseph Félix Badio, interrogé en Chambre d’Instruction Criminelle les jeudi 26 et lundi 30 octobre 2023, divers groupes d’intérêt se sont formés au Palais National dans le but de se débarrasser du Président afin d’accaparer le pouvoir et satisfaire leurs ambitions.

Parmi ces groupes, figurent notamment Marie Étienne Martine Joseph Moïse, Ardouin Zéphirin, Gary Bodeau et Claude Joseph. Selon le plan révélé par Badio, en cas de départ du Président Moïse, Claude Joseph devait demeurer Premier ministre pendant la période de transition et organiser des élections, auxquelles l’ex-première dame se porterait candidate pour devenir Présidente de la République.

Ces nouvelles révélations mettent en évidence l’implication présumée de Marie Étienne Martine Joseph Moïse dans l’assassinat de son mari, le Président Jovenel Moïse.

De nombreuses personnalités inculpées dans cette affaire ont nié toute implication dans le meurtre du président Jovenel Moïse, survenu dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021. Quant à l’ex-première dame, Martine Moïse, elle s’est constituée partie civile au procès de l’assassinat de son époux, Jovenel Moïse.