Par Jacques Kolo,

New-York, 19 octobre 2022 (RHInews)-  Le vote au Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) statuant sur l’envoi d’une force armée sur demande du gouvernement haitien est renvoyé sine die. 

Il n’y a pas eu de consensus suffisant ce mercredi 19 octobre 2022 sur le dossier haitien, lors d’une réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU, a-t-on constaté.

Les Etats-Unis se montrent très réticents à prendre le leadership de cette force internationale, ainsi que l’autre grand voisin du nord, le Canada.

Pour l’instant, deux résolutions distinctes  relatives à la demande  du gouvernement haitien  circulent aux Nations-Unies.

Une première réclamant des sanctions contre des leaders des bandes  armées et d’oligarques de tout acabit qui les financent.

 La deuxième demandant l’envoi de troupes militaires en Haiti pour y rétablir la paix.   

Pour certains, il s’agit d’un camouflet infligé au gouvernement du Premier ministre Ariel Henry qui souhaiterait rapidement que des forces étrangères foulent à nouveau le sol national.

D’ailleurs, aucun modus vivendi n’a été trouvé entre les forces vives du pays à l’appui de cette décision, en l’absence d’un parlement fonctionnel et d’un Exécutif bicéphale.

En théorie,  Haiti reste la chasse gardée de l’ONU, près de trois décennies de présence pour de maigres résultats.

Plus d’un s’estiment que les Nations-Unies ont piteusement  échoué sur le terrain haitien, empochant plusieurs milliards de dollars pour différentes missions connues notamment sous les appelations de MINUSTAH, MINUJUSTH et BINUH.

Pour l’instant, Haiti est à la merci des gangs armés qui bloquent littéralement l’action gouvernementale et mettent la population en coupe réglé.