Répression policière : Pierre Espérance condamne le comportement de la police qui réprime brutalement des manifestations anti-gouvernementales…

photo: AP: Des manifestants anti-gouvernementaux/ image d'illustration...

PORT-AU-PRINCE, samedi 10 septembre 2022– Pierre Espérance condamne samedi le comportement de la police qui réprime de manière brutale et aveugle des manifestations anti-gouvernementales déroulées ces derniers temps dans plus grandes villes du pays.

Tout en encourageant les haïtiens à manifester massivement et pacifiquement à travers le pays, le directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH), a déclaré que rien n’autorise les policiers à faire un usage abusif du gaz lacrymogène et de leurs armes à feu sur des citoyens qui manifestent contre l’insécurité, la gangstérisassions la misère, l’inaction du gouvernement en place, la rareté artificielle de carburant sur le marché local entre autres.

Il a souligné que, ‘‘manifester est un droit démocratique garanti par la constitution, mais il faut l’exercer, sans violence dans le respect des droits des autres.

Espérance a une nouvelle fois exhorté la population à se démarquer des déclarations incendiaires du leader de ‘‘Pitit Dessalines’’, Jean-Charles Moïse appelant ouvertement à la violence contre le secteur d’affaires, qui, a-t-il précisé, est un allié d’Ariel Henry et de la coalition au pouvoir.

‘‘Le 22 août dernier, Moïse avait ouvertement incité ses partisans à incendier les banques commerciales responsables, selon lui, de la hausse du taux de change et de la cherté de la vie en Haïti. Ensuite, il a appelé ses partisans à lancer des pierres et des bouteilles sur les banques, puis de l’eau’’, a souligné M. Espérance.

Selon Espérance, la police doit cesser de prendre pour cibles des journalistes couvrant les mouvements de protestation ou tous autres citoyens, soulignant que ce comportement est contraire à l’exercice de la démocratie et de l’Etat de droit.

Depuis près de trois semaines, des manifestations appelant à la démission du chef du gouvernement de fait Ariel Henry, la fin des activités criminelles, de l’impunité, de la cherté de la vie entre autres, ont eu lieu dans plusieurs régions du pays, dont jérémie, Cap-Haïtien, Les Cayes, Gonaïves, Petit-Goâve, Jacmel, Saint-Marc, Hinche et à Mirebalais.

Des scènes de pillage ont eu lieu aux Cayes et à Jérémie.