Port-au-Prince, vendredi 26 novembre 2021- Pour Steven Benoit, ancien sénateur de l’Ouest, le régime PHTK vient d’accoucher sa troisième version à travers le replâtrage effectué au sein du gouvernement de fait dirigé par Ariel Henry.
C’est une version améliorée parce qu’elle comporte quelques figures d’une frange de l’ancienne opposition a Jovenel Moïse, mais le résultat sera le même, a déclaré M. Benoit.
Il a déploré que ceux-là qui, hier encore promouvaient une transition de rupture et un changement de système se soient associés avec le PHTK pour assurer la pérennité du règne du chaos et du démantèlement des institutions du pays.
Selon Steven Benoit, le pays sera engagé dans une vraie transition-une transition de rupture qui passera par la mise en œuvre de l’accord de Montana qui, a-t-il précisé, charrie non seulement les revendications populaires, mais préconise une reprise en main de la souveraineté nationale et un projet démocratique.
Dario Cyriac, porte-parole de l’organisation du peuple en lutte (OPL) a qualifié de démarche démagogique le remaniement du gouvernement d’Ariel Henry.
Selon Cyriac, l’OPL demeure attaché à l’application de l’accord de Montana qui, a-t-il dit, propose une solution haïtienne et souveraine à la crise.
Le porte-parole de l’OPL a affirmé que son parti n’entend pas se faire complice de ceux qui détruit toutes les institutions du pays et fait reculer la démocratie et l’Etat de droit en Haïti.
Pour le militant des droits humains, Pierre Espérance, le replâtrage du gouvernement de fait du PHTK est un partage de gâteau motivé par des intérêts politiques.
Le dirigeant du RNDDH a déclaré que la population ne peut rien espérer de cette équipe qui vient renforcer le PHTK qui tente de se renouveler et se maintenir au pouvoir en utilisant toutes sortes de subterfuge.
Pierre Espérance a souligné que, pour résoudre la crise, il faut un consensus large permettant de mettre en place un gouvernement bicéphale inclusif, composée de citoyens honnêtes qui inspirent confiance à la population.
Il a déclaré qu’en absence de solution constitutionnelle et institutionnelle, ‘‘il faut prioriser un vrai consensus et non de conciliabule entre copains, pour résoudre la crise qui risque de s’aggraver davantage.’’ C’est ce que recommande la sagesse politique, a-t-il soutenu.
Pour sa part, Youri Latortue, dirigeant du parti ‘‘Ayiti An Aksyon’’ (AAA), a qualifié de mort-né le gouvernement replâtré d’Ariel Henry.
Selon Latortue, ce gouvernement est voué à l’échec puisqu’il n’est pas issu d’un consensus large. Il a souligné que cette équipe ne pourra pas adresser les vrais problèmes de la population.
En plus des autres problèmes fondamentaux qu’il faut adresser, résoudre l’épineux problème de l’insécurité, demeure la priorité des priorités, a déclaré Youri Latortue qui doute de la capacite du pouvoir en place a traiter cette question