Par Jacques Kolo
Port-au-Prince, 22 juin 2020 -(RHInews) – Le président haïtien Jovenel Moïse a convoqué au Palais National ce lundi 22 juin 2020 plusieurs hauts fonctionnaires de l’Etat sur la problématique des produits pétroliers qui représentent un véritable casse-tête pour l’Etat haïtien.
Jovenel Moïse a pointé du doigt les compagnies pétrolières qui, selon ses propos, font de la spéculation en ce qui a trait aux produits pétroliers au détriment de la population.
Le président a enjoint les citoyens de tous bords à respecter les décisions de l’Etat pour éviter la prison. Il prône un véritable partenariat secteur privé/public au bénéfice de la population toute entière.
Dans des explications techniques très pointues ayant trait à la finance et à l’économie, des hauts fonctionnaires de l’Etat entre autres les Ministres de l’Economie et des Finances, du Commerce de l’Industrie, du Directeur Général du BMPAD ont tenté, chacun en ce qui le concerne, de diaboliser les compagnies pétrolières en Haïti qui veulent “étrangler le pays en accumulant des marges de profit exhorbitants, en faisant de la surenchère”.
Pour l’instant le marché du carburant est saturé, prévient le président qui a fait état de la disponibilité de 600 mille barils de carburant, laquelle quantité les compagnies pétrolières n’ont pas la capacité de stocker en totalité.
Pour cela, elles vont débourser, à titre de dédomagement, en moyenne 25 mille dollars américains par jour au bâteau-tanker qui a jeté l’encre dans la rade de Port-au-Prince depuis plusieurs jours.
Ce qu’il faut retenir de cette rencontre hautement technique diffusée en direct sur plusieurs chaines de télévision, c’est que l’Etat a décidé de “faire des économies” à travers des ponctions sur la marge de bénéfice des compagnies pétrolières.
Ajouter à celà, l’Etat va ajouter 5 gourdes par gallon pour le stockage et 9 gourdes par gallon pour le transport du fuel à l’extérieur de la capitale afin d’uniformiser les prix à la pompe sur tout le territoire.
Aussi, l’Etat doit renoncer à percevoir 75 gourdes 84 par gallon pour stabiliser les prix à la pompe, dans le cadre d’un remaniement de la structure des prix. Tandis que le secteur privé du fuel gagnera 64 gourdes par gallon.