NAIROBI, samedi 16 décembre 2023– Le Directeur central de la Police judiciaire (DCPJ) d’Haïti, Frédéric Leconte, a rencontré son homologue kényan dans le cadre de la finalisation du processus de déploiement des policiers kényans en Haïti.
Dans un communiqué publié hier vendredi 15 décembre, le Directeur des enquêtes criminelles (DCI) du Kenya a annoncé que Frédéric Leconte avait dirigé une délégation de hauts responsables lors de sa visite au siège du DCI à Nairobi.
“Leconte a entamé des discussions avec son homologue kényan, M. Mohamed I. Amin, concernant des programmes d’échange qui pourraient permettre aux enquêteurs des deux pays de participer à des formations conjointes visant à partager les meilleures pratiques”, précise le communiqué.
Leconte a également salué les compétences d’investigation du DCI du Kenya.
Il a exprimé la volonté de ses agents de collaborer avec l’équipe kényane, soulignant que les forces de l’ordre du pays avaient contribué de manière pragmatique à la sécurité régionale, en particulier dans la lutte contre les crimes transnationaux organisés.
Le visiteur a ensuite visité le Laboratoire national de la police scientifique du DCI, avant de tenir des discussions approfondies avec le chef de la médecine légale, le Dr. Mwangi Wanderi, et d’autres experts, sur les domaines de partenariat dans l’analyse de matériel probant et le soutien sur les scènes de crime.
Leconte fait partie de la délégation accompagnant le chef de la police haïtienne, Frantz Elbe, lors d’une visite officielle de trois jours au Kenya pour des discussions bilatérales en matière de sécurité, qui prend fin aujourd’hui.
Après un débat animé le jeudi 16 novembre, les membres du Parlement (MPs) ont voté en faveur du déploiement de policiers dans le cadre de la mission des Nations Unies en Haïti.
Cependant, certains membres de l’opposition ont exprimé leurs réserves contre le déploiement et ont fermement exprimé leur opposition.
L’opposition, dirigée par le chef de l’opposition Opiyo Wandayi, s’est vivement opposée aux plans, soulignant que cela revenait à utiliser les policiers comme “cobayes”.
Il a également remis en question l’origine de la proposition de déploiement des policiers kényans, soulignant qu’Haïti n’avait pas de gouvernement substantiel pour faire une telle demande.
En ce qui concerne la pétition déposée par le leader du parti Third Way Alliance, Ekuru Aukot, la vice-présidente Gladys Shollei, qui présidait la session, a déclaré que la Chambre n’avait pas reçu la pétition.
Le déploiement devrait débuter début 2024, quelques mois après l’approbation de la mission par le Conseil de sécurité des Nations Unies.