Rencontre entre la police haïtienne et les commandants kenyans avant le déploiement en Haïti de la mission multinationale…

Des policiers kenyans...

NAIROBI, mardi 18 juin 2024– Une équipe de commandants de la police nationale haïtienne a rencontré mardi l’inspecteur général de la police kenyane en prévision d’un déploiement imminent en Haïti, prévu avant la fin du mois de juin.

Cette mission de maintien de la paix, soutenue par l’ONU, sera menée par le Kenya et comprendra des officiers de plusieurs pays afin de lutter contre la violence des gangs en Haïti, qui a causé la mort de milliers de personnes et forcé plus de 360 000 autres à fuir leurs foyers.

Le Kenya est chargé de diriger cette mission internationale de maintien de la paix pour aider Haïti à combattre la violence des gangs. Lors de la rencontre à Nairobi, Joachim Prohete, responsable de la police haïtienne, a déclaré à l’inspecteur kenyane Japhet Koome : « Nous comptons sur votre soutien. » En réponse, Koome a affirmé : « Nous sommes prêts et engagés à venir vous assister quand cela sera nécessaire. »

La délégation haïtienne a également rencontré les commandants des 1 000 officiers kenyans qui seront déployés dans le cadre de cette mission. De plus, le Kenya formera des policiers haïtiens, avec des visites de la délégation haïtienne aux casernes où auront lieu les entraînements.

Le président kényan William Ruto a réaffirmé la semaine dernière l’engagement du Kenya à restaurer la paix en Haïti. Lors de la visite d’État de Ruto en mai, le président américain Joe Biden a exprimé sa profonde appréciation pour le déploiement prévu par le Kenya.

Initialement prévu pour mai, le déploiement a été reporté pour permettre la finalisation des bases où opéreront les officiers ainsi que l’acquisition d’équipements clés, dont des véhicules.

Haïti souffre depuis des décennies de pauvreté, d’instabilité politique et de catastrophes naturelles. Les interventions internationales en Haïti ont une histoire compliquée. Une mission de stabilisation approuvée par l’ONU en juin 2004 a été entachée par un scandale d’abus sexuels et l’introduction du choléra, qui a tué près de 10 000 personnes. Cette mission a pris fin en octobre 2017.