PORT-AU-PRINCE, mardi 20 février 2024 – L’ancien secrétaire général du conseil des ministres, Rénald Lubérice, minimise l’ordonnance judiciaire rendue par le magistrat Walter Wesser Voltaire, qui a instruit le dossier sur l’assassinat du président Jovenel Moïse.
Dans son ordonnance de clôture datée du 25 janvier 2024, le juge Voltaire a ordonné des poursuites pénales au tribunal criminel à l’encontre de plus d’une cinquantaine d’inculpés dans l’assassinat de Moïse, dont l’épouse du président, des proches, incluant Rénald Lubérice et plusieurs autres hauts fonctionnaires de l’État. Ils sont accusés notamment d’association de malfaiteurs, de vol à main armée, de terrorisme, d’assassinat et de complicité d’assassinat.
En réaction, Lubérice qualifie l’affaire Jovenel Moïse d’instrumentalisation de la justice, ajoutant que “le document rendu public par le juge Walter Wesser Voltaire n’est pas une ordonnance. C’est un torchon judiciaire.”
Rejetant les accusations portées contre lui, Lubérice tient des propos particulièrement durs envers le magistrat, soulignant “qu’un juge a émis un faux mandat utilisé par les assassins pour tuer le Président. Un autre juge utilise une fausse ordonnance pour disculper les assassins et dire que si le Président ne s’est pas suicidé, c’est que ses proches l’ont tué. C’est du grand art.”
« Les idiots croient toujours pouvoir occulter le soleil, rien qu’en détournant leur regard. Pour de vrai, qui a financé et commandité l’assassinat de Jomo ? Pourquoi ? », se demande Lubérice, sans préciser s’il allait faire appel de l’ordonnance.