Rebondissements dans le dossier Dadou Jean-Bart : Deux autres officiels de la FHF mis en disponibilité par la FIFA pour une période de 90 jours

Dr. Yves Jean Bart

Par Jacques Kolo,

Port-au-Prince, le 20 aout 2020 -(RHInews)-  Le Comité d’Ethique de la FIFA a décidé de prolonger les sanctions à l’encontre de Dr Yves Jean-Bart, président de la Fédération Haïtienne de Football (FHF), en relation à des cas d’abus sexuels présumés sur des footballeuses haïtiennes au Centre Technique de la Croix-des-Bouquets.

Deux hauts cadres de la FHF sont nouvellement touchés par une série de mesures conservatoires, toujours dans le cadre de ce même dossier pour une période de 90 jours. Il s’agit de Nela Joseph, Superviseuse au Centre Technique National de la Croix-des-Bouquets et Wilner Etienne, Directeur Technique de la FHF.

Ces sanctions contre Dadou Jean-Bart (73 ans) ont été imposées le 25 mai 2020 pour une période de 90 jours afin de permettre à la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), via FiFa Code Ethics, de mener des investigations autour de cette affaire qui secoue le monde du football haïtien.

A l’expiration de ce délai de 90 jours qui prendra fin le 25 août prochain, la FIFA semble ne pas trouver, pour l’instant, d’éléments concluants pour corroborer les accusations du journal anglais “The Guardian”. C’est la raison pour laquelle, elle aurait décidé de renouveler ces sanctions contre Dadou Jean-Bart pour 90 jours supplémentaires.

Le quotidien londonien par le truchement du journaliste freelance Romain Molina était le premier à faire état de ces allégations le 30 avril dernier jusqu’ici démenties par l’intéressé lui-même.

La justice haïtienne s’était mêlée de la partie à travers le Commissaire du gouvernement d’alors de la Croix-des-Bouquets, Me Maxime Augustin qui a entendu par deux fois Dadou Jean-Bart. La dernière audition remonte au 21 mai 2020.

Une organisation féministe locale et le Ministère à la Condition Féminine et au Droit de la Femme avaient réclamé l’ouverture d’une enquête judiciaire sur le dossier.

Par ailleurs, Human Rights Watch déclarait avoir reçu des informations faisant état de menaces contre des témoins et des survivants d’abus sexuels au sein de la FHF.

Minky Worden, directrice des initiatives mondiales à Human Rights Watch avait réclamé, le 14 août dernier, de la justice haïtienne de la protection pour des témoins éventuels, athlètes ou officiels qui souhaitent témoigner contre Dadou Jean-Bart.