Réaction indignée de Garry Conille après le massacre de Pont-Sondé : “Une nouvelle escalade de la violence dans l’Artibonite appelle une réponse rigoureuse et coordonnée”…

Dr. Garry Conille, Premier ministre, lors de son installation...

PORT-AU-PRINCE, vendredi 4 octobre 2024– Dr. Garry Conille, premier ministre de fait, a exprimé sa “vive indignation” après l’attaque sanglante perpétrée dans la localité de Pont-Sondé, située entre Saint-Marc et l’Estère, dans le département de l’Artibonite. Dans un communiqué officiel, il a condamné fermement l’incursion violente orchestrée par des membres du gang armé « Gran Grif » de Savien, survenue à l’aube du 3 octobre. « Ce nouvel acte de violence, visant des civils innocents, est inacceptable et exige une réponse urgente, rigoureuse et coordonnée de l’État », a déclaré Dr. Conille, reflétant l’urgence de la situation dans cette région en proie à une escalade de l’insécurité.

L’attaque a fait plusieurs victimes et blessés, bien que leur nombre exact reste encore indéterminé. Ce massacre, survenu dans un contexte de recrudescence de la violence des gangs dans l’Artibonite, s’inscrit dans une longue série d’exactions commises par des groupes armés, mettant en péril la vie des habitants. Le Premier Ministre a exprimé ses condoléances aux familles endeuillées tout en affirmant que le gouvernement mettrait tout en œuvre pour rétablir l’ordre et protéger les citoyens. « Les criminels responsables de ces actes abominables seront traqués et traduits en justice, sans répit », a-t-il assuré.

Le département de l’Artibonite est devenu l’épicentre de la violence des gangs en Haïti, particulièrement avec la présence du groupe « Gran Grif », qui contrôle plusieurs zones clés de la région. Ces groupes criminels terrorisent les populations locales depuis plusieurs années, rendant toute tentative de normalisation de la vie quotidienne quasi impossible. Des rapports des Nations Unies ont souligné la gravité de la situation dans cette zone, où des centaines de civils ont été tués ou déplacés par des affrontements entre gangs. Le massacre de Pont-Sondé vient tragiquement rappeler que cette violence demeure incontrôlée.

Face à cette crise, le Premier Ministre Garry Conille a souligné que le gouvernement haïtien avait immédiatement pris des mesures pour répondre aux besoins des blessés. « Le gouvernement a renforcé les capacités de l’hôpital public Saint-Nicolas de Saint-Marc, où un grand nombre de blessés sont actuellement pris en charge. Des ressources logistiques et médicales supplémentaires sont mobilisées pour garantir une prise en charge rapide et optimale des victimes », a affirmé Dr. Conille. Ce soutien d’urgence est crucial pour pallier les graves lacunes des infrastructures médicales de la région, souvent dépassées par l’ampleur de la violence.

Sur le plan sécuritaire, la Police Nationale d’Haïti (PNH) a intensifié ses efforts pour traquer les membres des gangs. Des unités de l’Unité Temporaire Anti-Gangs (UTAG) ont été déployées en renfort dans l’Artibonite, tandis que d’autres unités spécialisées de la PNH, appuyées par les forces de la Mission Multinationale de Sécurité (MSS), ont quitté Port-au-Prince dans la nuit du 3 au 4 octobre. « Des unités supplémentaires de la PNH seront transportées par hélicoptère pour renforcer encore davantage l’opération en cours », a ajouté le Premier Ministre, soulignant la détermination de l’État à rétablir l’ordre dans cette zone critique.

Depuis plusieurs années, l’Artibonite est le théâtre d’une violence endémique liée à la montée en puissance des gangs armés. Cette situation, dénoncée à plusieurs reprises par des organisations locales et internationales, a atteint des proportions dramatiques. Selon des rapports récents des Nations Unies, plus de 3600 personnes ont été tuées en Haïti depuis le début de l’année 2024, et plus de 700000 autres ont été déplacées en raison des affrontements entre gangs. Cette crise sécuritaire a gravement affecté des zones comme Pont-Sondé, où les civils sont souvent les premières victimes de cette violence aveugle.

Le Premier Ministre a également lancé un appel à l’unité nationale face à cette crise. « J’appelle à la solidarité de tout le peuple haïtien envers les concitoyens affectés par cette vague de violence. Le gouvernement s’engage à travailler sans relâche pour ramener la sécurité et restaurer l’autorité de l’État dans les zones les plus touchées », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’une mobilisation collective pour faire face à cette situation alarmante.

La situation sécuritaire en Haïti, particulièrement dans des départements comme l’Artibonite, demeure l’un des plus grands défis pour le gouvernement de Garry Conille. Malgré le soutien de la communauté internationale, la lutte contre les gangs armés reste une tâche colossale. Dr. Conille a assuré que son gouvernement, en partenariat avec les forces internationales, continuerait à intensifier ses actions pour « éradiquer ce type de menace » et ramener la paix dans les zones les plus affectées par l’insécurité.

En conclusion, le Premier Ministre a renouvelé son engagement à restaurer l’ordre et la sécurité sur l’ensemble du territoire haïtien, tout en promettant que les responsables de cette violence atroce, particulièrement les auteurs du massacre de Pont-Sondé, seraient traduits devant la justice haïtienne. « Les Haïtiens ne doivent pas perdre espoir, car ensemble, nous vaincrons cette menace et ramènerons la paix dans notre pays », a-t-il conclu avec fermeté.