New-York, dimanche 6 mars 2022– L’ancien ambassadeur d’Haïti aux États-Unis, Raymond Joseph estime que Dr. Ariel Henry devrait quitter la primature pour n’avoir démontré aucune capacite à résoudre le moindre problème.
‘‘Au cours de ses sept mois à la barre, Henry n’a pas réussi à réprimer les gangs. Au contraire, la situation s’est aggravée’’, déplore M. Joseph.
Selon l’ex-ambassadeur d’Haïti à Washington, ‘‘avec des soupçons crédibles sur son implication présumée dans l’assassinat du Président Moïse, Henry est un produit avarié. Il doit démissionner.’’
Il affirme que ‘‘seul un gouvernement intérimaire composé de patriotes honnêtes et déterminés, avec la société civile haïtienne, oui avec le soutien international, comme cela s’est produit après les troubles de février 2004, aidera à remettre Haïti sur le chemin de la démocratie.’’
« Lorsque le mandat constitutionnel du président Jovenel Moïse a pris fin le 7 février 2021, il s’est maintenu au pouvoir, avec le soutien international que les États-Unis ont dirigé, malgré l’opposition généralisée des principales organisations haïtiennes et des personnalités réputées, y compris des experts constitutionnels », souligne Ramond Joseph.
En raison des actions du président Moïse, poursuit-il, Haïti était dépourvue d’infrastructure institutionnelle pour la succession, et après deux semaines d’incertitude, le “Core Group” de diplomates occidentaux a imposé la volonté du dirigeant assassiné, qui avait choisi Ariel Henry comme Premier ministre.
‘‘Le 7 février 2022, à la fin du mandat de Moïse, du point de vue des Etats-Unis, Ariel Henry a refusé de démissionner, affirmant que son mandat n’était pas “lié” à celui du président assassiné.
Encore une fois, souligne Ray Joseph, ignorant les principales voix haïtiennes, la communauté internationale le soutient. Le secrétaire d’État adjoint américain aux affaires de l’hémisphère occidental, Brian Nichols, a déclaré que plus tôt “les Haïtiens pourront se rendre aux urnes et choisir un nouveau gouvernement démocratique, mieux ce sera pour le peuple haïtien”. Mais avec “une sécurité adéquate”, a-t-il ajouté.
Avec des gangs violents contrôlant environ la moitié du pays, qui oserait organiser des élections de sitôt interroge l’ex-ambassadeur ?
L’insécurité et la violence criminelle des gangs ont pris des proportions alarmantes des derniers temps. Ils continuent de kidnapper, violer et tuer en toute impunité.
En dépit des promesses répétées de Dr. Ariel Henry, les gangsters ne s’inquiètent pas et continuent d’imposer leur loi à toute la société.