MIAMI, jeudi 2 février 2023- Vingt-quatre (24) heures après leur transfert aux États-Unis où doivent être jugés, James Solages, Christian Emmanuel Sanon, Joseph Vincent et Germán Rivera García, ont comparu mercredi devant un tribunal fédéral américain pour connaitre les accusations portées contre eux dans le cadre de l’assassinat de l’ancien président haïtien Jovenel Moiise.t pour y être poursuivis.
Solages, Vincent et Garcia sont accusés notamment d’avoir comploté pour enlever ou commettre un meurtre en dehors des États-Unis et fournir un soutien matériel et des ressources entraînant la mort.
Quant à Sanon, il est accusé de complot en vue de faire passer en contrebande des marchandises en provenance des États-Unis et de faire en sorte que les informations d’exportation ne soient pas déposées, ainsi que de contrebande de marchandises en provenance des États-Unis et de fournir des informations d’exportation illégales.
Selon les documents judiciaires, il aurait expédié 20 gilets pare-balles en Haïti, mais que les articles expédiés étaient décrits comme des “gilets médicaux à rayons X et des fournitures scolaires”.
S’ils sont reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés, Solages, Vincent et Rivera risquent la réclusion à perpétuité.
Sanon, dont les associés ont laissé entendre qu’il a été trompé par les cerveaux réels et toujours non identifiés derrière l’assassinat, risque jusqu’à 20 ans s’il est reconnu coupable.
A date, sept suspects dans l’affaire sont actuellement détenus aux États-Unis et accusés dans le sud de la Floride pour leur participation présumée au meurtre du président. Parmi eux figurent Rivera et Mario Palacios, deux parmi près de deux douzaines d’anciens soldats colombiens inculpés dans cette affaire.
Les autres suspects déjà détenus aux États-Unis sont Rodolphe Jaar, un ancien informateur du gouvernement américain et un homme d’affaires haïtien qui a été extradé de la République dominicaine, où il a été détenu en janvier 2022.
Au cours de l’audience d’environ une demi-heure de ce mercredi, les procureurs ont demandé que les quatre restent en détention dans une prison fédérale, arguant qu’il y avait un risque qu’ils fuient le pays. Le juge a fixé une audience de cautionnement pour lundi et une mise en accusation pour le 15 février.